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Diversité corporelle: l’histoire de Catherine

Diversité corporelle: l'histoire de Catherine

En quoi le sujet de la diversité corporelle est  important pour vous ?

C’est très important pour moi de parler de diversité corporelle dès que j’en ai l’occasion. Premièrement, de par mon travail, avec des adolescentes en difficulté qui ont souvent un rapport avec leur corps pas facile du tout. Ensuite, parce que je suis une maman de garçons et que je trouve qu’on parle vraiment moins de la difficulté que les garçons peuvent avoir par rapport à leur apparence physique. On dirait que collectivement on trouve que c’est moins grave qu’un garçon soit mal dans sa peau. Puisque les enfants apprennent par observation, je veux être un modèle pour mes fils, je veux qu’ils soient à l’aise avec leur corps et qu’ils respectent les différences de celui des autres. Ce n’est pas facile tous les jours de m’assumer, mais c’est important.

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Quelle était votre relation avec votre corps pendant l’adolescence ?  

J’ai toujours eu une relation amour-haine avec mon corps. Je pratiquais le ballet classique dans l’enfance et au début de l’adolescence, et mon corps ne correspondait pas à celui d’une ballerine typique. J’étais trop petite et surtout j’avais trop de poitrine. Je me le faisais souvent dire et cela a rapidement fait de me « jouer dans la tête ». Je me comparais sans cesses aux autres, je me trouvais grosse, alors que je ne l’étais pas du tout.

Au début de votre vie de jeune adulte ?

Au début de l’âge adulte, on m’a diagnostiqué un syndrome des ovaires polykystiques : une maladie hormonale qui, entre autres, m’empêchait de tomber enceinte. Les symptômes de cette maladie : prise de poids importante et pilosité abondante ont rapidement pris le dessus sur moi. Mon corps a énormément changé, et j’ai eu beaucoup de difficulté à l’accepter. Il y a eu des moments où je m’entrainais énormément et où je mangeais très peu pour contrôler mon poids, mais je me suis vite rendu compte que malgré les kilos en moins, je n’étais pas plus heureuse et je n’avais pas une meilleure opinion de mon corps.

Maintenant ?

Maintenant, j’essaie chaque jour de célébrer mon corps et ses courbes. Mon corps qui m’a permis de porter la vie deux magnifiques fois. Bien sûr, j’aimerais être plus mince, mais d’abord et avant tout pour une question de santé et d’énergie. Toutefois, tant que ma famille n’est pas terminée, je dois vivre avec ces troubles hormonaux qui font énormément fluctuer mon poids. Et je n’ai pas envie de me battre contre moi-même tous les jours. J’ai eu la chance de trouver un homme qui me dit quotidiennement que je suis belle et qui me le fait sentir. J’ai longtemps refusé de le croire. Mais maintenant, je sais qu’il le pense vraiment. Et dans mon cas, ça change tout. Je suis définitivement mieux aujourd’hui, dans ma peau de grosse qu’il y a plusieurs années dans ma peau de fille-ben-correct-qui-se-trouvait-grosse-sans-raison.

 Écoutez l’entrevue de Julie Philippon, à Radio-Canada, où elle explique d’où vient ce projet #30couleurs

Quelle partie de votre corps préférez-vous et pourquoi ?

Les partie préférées de mon corps sont mes jambes et mes fesses qui sont restées relativement musclées suite à mes années de danse classique.

Diversité corporelle: l'histoire de Catherine

La vie est trop courte pour qu’un chiffre sur une balance nous empêche d’être heureux.

Pourquoi avoir choisi cette photo, qu’est-ce qu’elle représente pour vous ?

J’ai choisi cette photo parce que je suis heureuse et bien dans mon corps. Je me permets enfin d’être qui je suis et de prendre la place qui me revient dans l’espace. Elle représente pour moi la libération. Parce qu’enfin, accepter mon corps et l’aimer ça me permet d’être heureuse en couple, et d’être bien dans ma tête. J’ai longtemps détesté me voir en photo. Et sur celle-ci, je suis capable d’affirmer que je me trouve belle. Et c’est un changement énorme dans ma vie.

Lisez l’histoire de l’investigatrice, Julie Philippon, publiée sur le Huffington Post

Qu’aimeriez-vous dire à la personne de votre choix (vous ado, à un enfant, un adulte signifiant, un passant, etc.)

Je voudrais dire à mes enfants qu’ils sont parfaits comme ils sont. Qu’ils sont beaux, à l’extérieur, mais surtout à l’intérieur. De foncer, sans jamais avoir honte de qui ils sont. Que la beauté, c’est le reflet de leur âme. Que l’intelligence c’est sexy et que le sens de l’humour est encore plus important que les muscles. Je voudrais surtout leur dire que je les aime, dans leurs différences et dans ce qu’ils ont de plus beau. Que s’attaquer au corps de quelqu’un d’autre, c’est démontrer une petitesse d’esprit. Que les gens intelligents critiquent les idées des autres, et non leur image.

Catherine Cloutier Charrette

Intervenante en Centre  jeunesse, maman blogueuse et fondatrice de L’emmèredeuse

 

Et vous, quelle est votre histoire? 

  • Pour suivre Catherine, visitez  sa page Facebook et son compte Instagram
  • Lisez l’histoire de Jennifer Doré Dallas, ici, celle de Blaise  ou celle d’Edith
  • Pour toute demande, écrivez-nous à 30couleurs@gmail.com
  • Crédit photo Robbie photographie
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Les 30 couleurs de la diversité CORPORELLE, c’est quoi ?

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