Oh! Lala, lala, je ne croyais pas un jour écrire le mot « caca » dans un titre de blogue ni d’en parler sur les réseaux sociaux, mais voilà que depuis la nuit de jeudi à vendredi, cette « chose » prend beaucoup de place dans ma vie.Une histoire de caca
Depuis l’été dernier, Fillette a eu quelques accidents: chez ma mère, à la plage, à la maison, bref, un peu partout, sauf à l’école, heureusement. Je sais que ma fille ne boit pas assez, c’est difficile pour elle. On a essayé plusieurs sortes de gourdes, de pailles, etc. Chaque gorgée est une victoire pour ne pas dire une bataille. Alors automatiquement, aller aux toilettes est une problématique à plusieurs niveaux:
une journée passée à la clinique à attendre, c’est mieux qu’à l’hôpital! Crédit photo Julie Philippon |
1) elle ne sent pas qu’elle a besoin d’aller aux toilettes
2) elle n’aime pas aller aux toilettes
3) elle ne veut pas s’arrêter de jouer pour aller aux toilettes
4) elle ne ressent pas vraiment de douleur quant à la constipation
5) quand elle se décide, il est souvent…trop tard
6) elle a de la difficulté à s’essuyer et à bien le faire
7) elle se retrouve avec des « petits accidents » et tache ses vêtements
8) imaginez la suite: irritations, malaises, démangeaisons, etc.
Encoprésie et fécalome
Dans la nuit de jeudi à vendredi dernier, Fillette nous a appelés des toilettes. Elle était très mal et me demandait de l’aide. Quand j’ai vu pourquoi, j’ai paniqué.
La pauvre avait un fécalome coincé, gros comme une tennis. Moitié sortie, moitié à l’intérieur.
J’étais incapable de l’enlever, elle saignait et tremblait.
Saviez-vous qu’il existe une échelle du caca? Voici celle de Bristol! Capture d’écran |
Je vous épargne les détails, mais disons que j’ai dû faire preuve de créativité pour la soulager. Quand la chose est finalement sortie, c’était énorme et ça a fait un bruit sourd en tombant par terre. C’était bien trop gros pour ma pauvre cocotte. En fait, je dois vous avouer que je suis encore troublée par cette vision.
Après un bain et beaucoup de réconfort, je me suis recouchée avec une Fillette épuisée, le iPhone à la main pour chercher des explications, je n’aurais peut-être pas dû. Une chose était certaine, on avait besoin de voir un docteur et le problème de Fillette avait un nom: encoprésie.
La routine du caca
Saviez-vous qu’on peut instaurer une routine du caca?
Mettre en place des choses qui vont favoriser un « transit plus normal »? Pas moi. Voici les conseils reçus:
- Établir une routine du caca, c’est-à-dire obliger l’enfant, après les repas, deux fois par jour, d’aller s’asseoir sur le bol de la toilette, même s’il dit qu’il n’a pas besoin d’y aller. Nous avons reçu la consigne d’y rester un bon 2 min, sur les feuilles, c’est inscrit 5 à 10 min.
- Offrir à l’enfant un petit banc pour pouvoir y déposer les pieds ce qui favorise une évacuation plus normale.
- Boire beaucoup (hum, un vrai défi)
- manger plus de fibres (on essaye fort)
- limiter le fromage et le riz
- suivre la diète du caca et les consignes médicales
- favoriser l’activité physique.
Nous avons reçu des feuilles pour nous guider. Crédit photo Julie Philippon |
La diète du caca
Crédit photo Julie Philippon |
- jour 1: lavement
- jour 2: suppositoire (prescription)
- jour 3: pilule (prescription)
- jour 4: on recommence le cycle de trois jours, etc.
Le journal du caca
La Reine des neiges encourage Fillette: Let it go!!!! Crédit photo Julie Philippon |
Au verso du calendrier reçu, j’inscris plus de détails sur ce qui sort, parce que parfois, on a des surprises.
Attention, des accidents de caca, ce ne sont pas…
Les accidents de caca passent souvent pour de la mauvaise volonté, un comportement provocateur, de la paresse de la part de l’enfant qui ne se rend pas assez rapidement aux toilettes alors que lorsqu’il y a des « fuites » (du fécalome), que la problématique n’est pas diagnostiquée et/ou prise en charge, c’est presque inévitable.
J’avais oublié comment on lavait ça, du caca. J’ai été servie. Crédit photo Julie Philippon
Pst! Ceci n’est pas un billet commandité, j’utilise ce qui est disponible. |
L’enfant (et son entourage) tombe dans un « cercle vicieux de la honte et de la peur du caca ». Un enfant qui ne sent pas bon, ce n’est jamais très agréable. Quand il sent le caca, il est rapidement isolé par ses pairs, chicané par les adultes qui l’entourent et il vit une nouvelle discrimination alors qu’au départ, son problème en est un de santé. L’histoire du caca, toute une aventure
Bref, ça prend vraiment beaucoup de place présentement dans notre vie, c’est difficile d’un côté parce qu’on se sent responsable, qu’on aimerait bien passer à autre chose, qu’avoir les mains dans le caca plusieurs fois par jour, ça magane un moral.
Fillette a dû mettre une jaquette pour passer une radiographie qui a montré que la situation était sérieuse. Crédit photo Julie Philippon |
Obliger Fillette à s’asseoir sur le bol et d’y rester, de boire son jus de pomme additionné de « Lax-a-Day » au complet, chaque jour (dans une gourde vraiment cool avec une paille, ça aide!), de l’encourager à être autonome tout en devant repasser derrière, etc.
Mais, ça donne des situations particulières comme celles-ci:
Deuxième tapis de bain de « scrap » en moins de 20 h. La Bonne Nouvelle, ça sort. La moins bonne, c’est que chaque fois, on se retrouve les pieds dedans. – Moi, 25 sept 2015
Avez-vous déjà vécu une telle situation? Qu’est-ce qui vous a aidé à passer au travers? À revenir à une situation plus normale?
Une version mignonne de la chose qui ne l’est pas. |
Note: je ne suis pas une professionnelle de la santé, je ne fais que partager mes trouvailles et nos démarches parce que plusieurs m’ont fait cette demande lorsque j’ai osé en parler. Allez consulter si vous avez des doutes, OK?