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Diversité corporelle: l’histoire de Nada!

Diversité corporelle: l'histoire de Nada!

En quoi le sujet de la diversité corporelle est  important pour vous ?

Depuis que je suis maman, je me rends encore plus compte de l’hypersexualisation de notre société, ainsi que des fausses attentes corporelles envers les gens, particulièrement les femmes. Quand je regarde les magazines qui affichent en première page des nouvelles mamans et qui les body shame parce qu’elles n’ont pas nécessairement repris leur taille d’antan 24 heures après leur accouchement, je suis absolument hors de moi. Bref, je tente tous les jours d’élever mes filles dans le respect de leur corps, dans l’acceptation de celui-ci. Moi-même parfois je tombe dans le piège de la société, mais j’essaie rapidement de m’en sortir. Je tiens à ce que mes enfants soient bien dans leur corps et qu’elles ne se fient pas aux autres pour l’être. Je veux qu’elles aient un rapport sain avec celui-ci et qu’elles comprennent qu’il n’y a pas de corps imparfait.

Pour ne rien manquer de notre projet, recherchez le hashtag #30couleurs ou cliquez ici ! 

Quelle était votre relation avec votre corps pendant l’adolescence ? 

Comme presque toutes les adolescentes, j’étais mal dans ma peau. Je me souviens très bien, vers l’âge de douze ans, m’être regardée dans le miroir et de m’être dit « quand j’aurais les dents droites et blanches et des seins, je serais belle ». Et, lorsque j’eus atteint la puberté (tardivement, bien malgré moi à l’époque), et que mes broches furent retirées, je n’étais toujours pas satisfaite de mon corps. Je me comparais constamment aux jeunes plus belles que moi dans mes classes, je me dénigrais, j’avais mal à l’âme de devoir me mettre en maillot de bain dans mon cours de piscine!!! Une époque que je ne souhaite pas revivre!

Au début de votre vie de jeune adulte ?

Jeune adulte, je n’étais toujours pas bien dans ma peau. Je regardais mon ventre avec dégoût, mes cuisses, mes fesses, mes seins, alouette! Je ne tentais pas nécessairement de cacher mon corps, mais je ne l’exposais pas non plus. J’avais aussi tendance à trop me maquiller, je n’aurais jamais osé sortir hors de chez moi sans eye-liner, fond de teint ou mascara! Ouf!! C’était un bon deux heures de préparation le matin, chaque jour… Ma relation avec mon corps affectait mes relations sociales, j’étais mal dans ma peau, mal avec ma personnalité, je portais constamment un masque avec les gens. Je tenais un rôle avec lequel je n’avais aucune similarité, et un jour, ce rôle a eu le meilleur de moi-même.

Lisez l’histoire de l’investigatrice, Julie Philippon, publiée sur le Huffington Post

Maintenant ?

Aujourd’hui, et surtout depuis que j’ai eu ma deuxième fille, je suis si bien dans mon corps. Je dis souvent que ma deuxième fille m’a causé une bulle au cerveau, car j’ai presque changé du tout au tout; ma personnalité, ma façon de voir la vie, ma relation avec les gens, ma relation avec moi-même. Je suis tellement fière du corps que j’ai! Après tout, il a porté, accouché et allaité deux magnifiques enfants en santé! C’est sûr, j’ai des journées où je me regarde et je remarque plus mes petites imperfections, mais… ça passe vite comme sentiment ;). Je suis fière de ce que je suis et de l’image que je projette. Certains jours, j’ai envie de me « poupouner » un peu, alors je me maquille beaucoup, mais je sors habituellement avec très peu de maquillage! On gagne du temps comme on peut le matin 😉 et je préfère de loin dormir quarante-cinq minutes de plus! Je trouve aussi que le fait que je sois bien dans mon corps paraît dans ma personnalité; comme je le disais plus haut, j’ai beaucoup changé depuis ma 2e grossesse et beaucoup de gens de mon entourage me l’ont fait remarquer. Je suis bien, je suis heureuse, c’est quétaine, mais j’aime la vie!

Diversité corporelle: l'histoire de Nada

« Ma relation avec mon corps affectait mes relations sociales, j’étais mal dans ma peau, mal avec ma personnalité, je portais constamment un masque avec les gens. Je tenais un rôle avec lequel je n’avais aucune similarité, et un jour, ce rôle a eu le meilleur de moi-même. » 

Quelle partie de votre corps préférez-vous et pourquoi ?

Dur de choisir! Je dirais mes yeux, car, comme dit souvent ma mère, je suis un livre ouvert et tout passe par mon regard.

Pourquoi avoir choisi cette photo, qu’est-ce qu’elle représente pour vous ?

(Dans les deux cas) Je trouve que sur cette photo, je respire le bonheur. Je suis bien. Il n’y a pas de flafla ni de filtre, rien de tout ça. Juste moi, et la nature, simple comme ça! C’est ça le mot clé, la simplicité 

 Écoutez l’entrevue de Julie Philippon, à Radio-Canada, où elle explique d’où vient ce projet #30couleurs

Qu’aimeriez-vous dire à la personne de votre choix (vous ado, à un enfant, un adulte signifiant, un passant, etc.)

À mes filles : il y aura toujours quelqu’un pour vous critiquer; que ce soit votre façon de penser, votre habillement ou votre corps. J’espère que mon éducation saura faire de vous des femmes fortes et confiantes, bien dans leur peau et dans leur esprit! Sachez que vous êtes toutes les deux uniques à votre façon, belles à votre manière et parfaites selon mes critères. Regardez-vous dans le miroir chaque jour et soyez témoins de votre beauté, car Dieu nous a tous créés différents et ses créations sont toutes magnifiques.

Nada El-Jundi

Maman et étudiante à temps plein et blogueuse pour Olive & Érable

 

Et vous, quelle est votre histoire? 

  • Pour suivre Nada, visitez son blogue ici 
  • Lisez l’histoire de Jennifer Doré Dallas, ici, celle de Blaise  ou celle d’Edith
  • Pour toute demande, écrivez-nous à 30couleurs@gmail.com
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