0
0

Transport scolaire et besoins particuliers: j’aurai donc dû…

rentrée et transport scolaire.jpeg

Transport scolaire et besoins particuliers: j’aurai donc dû rester vigilante et être moins confiante et positive. Cette année, on va éviter les j’aurai donc dû, pis faire nos parents-poule.

Je ne suis pas une maman hélicoptère. En fait, je suis plutôt le contraire. Leur Papa est un aventurier, un explorateur dans l’âme et les tripes. Les enfants lui ressemblent énormément. J’ai donc appris à les laisser explorer librement, en gardant une certaine distance. Ils se font des bobos, comme tous les enfants, parfois un peu plus gros. Pis on les console.

Parent hélicoptère

Parent hélicoptère
Par I, Greg Williams, CC BY-SA 3.0,

 

Je vous explique ceci pour vous mettre dans le contexte de notre façon d’être avec eux.

L’année passée, lors de son entrée à l’école, j’étais inquiète de plusieurs choses. Par contre, l’une d’elles était passée complètement sous mon radar.

 

L’anecdote du transport scolaire

Le premier jour

Les enfants à besoins particuliers qui sont en classe « régulière » ont accès comme tous les amis à l’autobus scolaire. Le département du transport scolaire relève de la commission scolaire, et non de l’école elle-même et c’est un tout autre département, un autre univers.

Lors du premier matin qu’elle a pris l’autobus, ma fille n’est pas sortie à la bonne école. Elle s’est donc égarée dans la cour de cette autre école qu’elle ne connaissait pas jusqu’à ce qu’on la retrouve dans une classe dans laquelle elle s’était rendue au bout de son errance. Le secrétariat de l’autre école a fini par communiquer avec celui de son école et elle fut de retour beaucoup plus tard, déplacée par autobus  »privé ».

Je vous résume l’événement vraiment brièvement. Cette  »mésaventure » m’a fait vraiment capoter à l’époque. Je ne pouvais tout simplement pas me douter qu’un autobus pouvait avoir plus qu’une destination.

Ce matin-là, j’étais vraiment zen. De retour à la maison, j’étais calme et heureuse de sa rentrée, complètement inconsciente de ce qui se passait pour ma fille.

Lisez le premier billet de Marianne ici!

20 minutes sans savoir

Le matin suivant l’événement, j’ai décidé de me déplacer jusqu’à l’école pour vérifier par moi-même son arrivée là-bas. Elle est descendue au bon endroit. J’avais bien sûr avisé le chauffeur d’autobus ce matin-là. J’étais contente et rassurée.

Je fis le même manège le jour suivant et qu’elle ne fut pas ma surprise de constater qu’elle ne sortait pas de l’autobus ce matin-là! J’étais tellement, mais TELLEMENT contente de m’être rendu à l’école attendre son arrivée encore une fois. Je me suis déplacée immédiatement au secrétariat pour les en aviser et j’ai attendu devant l’adjointe administrative qu’on retrouve ma fille. Elle a communiqué avec le secrétariat de l’autre école, le service de garde et encore le secrétariat. Cela a pris un énorme vingt minutes dans ma vie.

Quand je repense au premier matin de son errance, je capote encore en pensant tout le temps qui s’est écoulé avant qu’on ne la retrouve. Je ne peux pas le savoir exactement et je m’en sens encore mal à l’aise un an plus tard.

Stratégies mises en place dans la tempête

Nous avons dans ce processus travaillé les routines avec des pictogrammes (incluant des photos de l’école) en détaillant tout le trajet et les comportements attendus.

Je n’ai pas embarqué dans l’autobus avec elle, mais je vous avoue que j’y ai vraiment pensé pis qu’après le deuxième incident j’ai appelé en urgence mon technicien en éducation spécialisé pour lui en parler. Il m’a alors rassuré que mon histoire sociale avec pictogrammes et photos était la bonne chose à faire. Et de continuer à la suivre le matin jusqu’à ce que la routine soit intégrée.

J’aurai tellement donc dû

J’aurai donc dû suivre l’autobus à la trace pour connaître le chemin et constater qu’il y avait une autre école sur la route par moi-même dès le premier matin. Avoir su.

J’aurai tellement donc dû m’informer au département de transport scolaire du chemin emprunté par l’autobus. Mais je ne pouvais juste pas m’imaginer que cela était possible!

Je m’en suis voulu pour mon ignorance. Et aussi pour ma trop grande confiance que tout irait bien.

Et cette année

Cet événement aurait pu avoir de graves conséquences, juste à y penser j’en ai encore des palpitations. Je ne souhaite pas que ça arrive à aucun autre enfant et je souhaitais vous partager les stratégies déployées cette année.

Et oui, nous changeons d’école pour des raisons de surplus d’élèves dans notre école de quartier. Ma fille ira dans le village voisin.

Donc cette année, lors de la visite des enfants transférés de notre école (une initiative de la direction de la nouvelle école), la psychoéducatrice de l’école m’a demandé une photo pour bien identifier l’enfant et informer le conducteur de l’autobus.

Il me reste maintenant à valider avec le département du transport scolaire le trajet de son autobus du matin, et de son autobus du soir en m’assurant qu’il n’y ait par d’autres arrêts. S’il y a lieu, je vais reprendre mon histoire sociale et la réviser avec ma fille avant qu’elle prenne l’autobus une première fois.

C’est important pour nous qu’elle puisse prendre l’autobus, mais les 2-3 premiers matins, nous allons le suivre en auto pour nous assurer qu’elle se rende bien à l’école. Superviser la mise en place de la routine autobus scolaire demeure une priorité dorénavant.

Autant nous avions bien préparé le tout avec son école, autant l’autre école à laquelle elle a débarqué ne la connaissait pas. La quantité d’élèves étant très élevée, elle est malheureusement passée inaperçue.

C’est quelques choses que je ne pouvais tout simplement pas imaginer au départ.

On fera les parents-poules

Je n’écris pas cela pour faire le procès du système scolaire ou blâmer qui que ce soit, mais le système n’est pas parfait et nos enfants qui n’ont pas accès à des classes spécialisées n’ont pas accès au transport scolaire adapté par berline. Ça me dérangeait même avant la rentrée scolaire l’an passé et je trouve ça aberrant encore aujourd’hui. Ce n’est pas parce que nos enfants ont accès à une classe « régulière » qu’ils ne bénéficieraient pas de l’attention d’une berline pour leur sécurité.

En tout cas, cette année on va éviter les j’aurai donc dû, pis faire nos parents-poule. Pour la portion autobus scolaire en tout cas.

Marianne Laforte

Vous pourriez aussi aimer

Abonnez-vous à mon infolettre!


 

Et recevez gratuitement l’outil « 20 informations incontournables à partager avec les intervenants de mon enfant »

 

Pin It on Pinterest

Share This