Les handicaps invisibles?
Je ne fais pas ça pour choquer, mais plutôt pour dénoncer la vitesse avec laquelle les préjugés peuvent arriver. Je vis avec les handicaps invisibles depuis presque 9 ans, soit la naissance de mon premier enfant. On appelle ça invisible parce que ça ne se voit pas.
Simple comme ça.
Ça inclus les maladies, les handicaps physiques, les handicaps intellectuels et tous les troubles qu’on commence à connaître de plus en plus: TED, TDA, TDAH, TAS, trouble anxieux, trouble de comportement, trouble de l’humeur, etc.
Mais, ça ne paraît pas. La personne semble « normale », elle peut même être belle, propre et bien mise, quand on la voit, rien ne peut nous dire: « attention, cette personne a un handicap! Si elle agit de telle ou telle façon, ce n’est pas parce qu’elle est paresseuse, mal élevé ou qu’elle manque de volonté.
Ce n’est ni la faute de la personne ni celle de ses parents ni des spécialises. Sauf peut-être dans de très rares cas de maltraitante, d’alcoolisme foetale ou d’erreur médicale.
Comment savoir si c’est un handicap?
De façon formelle, si c’est reconnu sur par les deux paliers gouvernementaux (comme dans recevoir des crédits d’impôt ou des allocations pour une personne handicapée), on ne se pose pas de question, même si ça bouscule parfois nos idées (ex. un trouble du spectre de l’autisme n’est pas une maladie, mais c’est un état permanent handicapant).
De plus, si cela handicape la vie de la personne et/ou celle de son entourage, on a notre réponse. Mais alors, comment faire pour savoir si les gens ont, ou pas, un handicap quand ça ne se voit pas, quand ce n’est pas évident comme lorsqu’il lui manque un membre ou qu’on reconnaît facilement la problématique comme pour la trisomie?
Bien, c’est là que ça devient compliqué. Ça ne paraît pas, vous ne pouvez même pas le savoir.
On fait quoi alors?
Rien.
On ne dit rien, à moins d’offrir notre aide si la situation le demande.
On ne fait pas de gros yeux.
On ne soupire pas.
On ne dit pas, juste assez fort pour être entendu, un commentaire blessant ou désobligeant.
Pourquoi, quand il manque un bras a un monsieur, on apprend aux jeunes enfants à ne rien dire, du moins sur le moment, mais que quand la personne est « bizarre », on le fait, même les adultes?
Il a plein de facteurs qui peuvent expliquer cela comme des manques de jugement, d’éducation, de respect et de savoir vivre. On peut faire changer les choses en faisant un peu d’éducation sociale, mais pour y arriver, j’ai besoin de vous.
Et pour finir, un appel à tous!
Maintenant, j’ai aussi besoin de vous qui êtes, qui vivez ou qui connaissez des gens ayant des handicaps invisibles. Je souhaite écrire un deuxième billet portant le titre de « Mal élevé ou handicapé« .
Une amie faisait son épicerie avec sa grande fille qui a un handicap invisible, cette dernière quand elle a vu le stand de bonbons, elle s’y est dirigée en coupant le chemin d’une madame qui n’a pas manqué son coup d’être insultante avec la maman et la fille (dans la vingtaine, mais qui agit comme une jeune enfant, sans que cela paraisse au premier coup d’oeil.)
J’ai besoin d’exemples* comme celui-ci, d’occasions où on a jugé rapidement, sur la place publique. Dans mon propre vécu, j’en ai plein, mais je ne veux pas parler au « je » ni seulement en mon nom.
Alors, svp, partagez, commentez ce billet, je souhaite publier « Mal élevé ou handicapé » d’ici la fin mars sur Sympatico.ca
Merci beaucoup!
Ensemble, faisons une différence.
Faisons évoluer le débat, prenons ce pouvoir que nous avons.
*Si cela vous gêne, vous pouvez aussi m’écrire en privé à juliephilippon@hotmail.com.