Quand j’ai reçu le dernier roman d’Andrée Poulin, j’étais tellement énervée ! J’étais en train de lire le premier tome (La plus grosse poutine du monde) avec mes élèves et la sortie du 2e volet tombait à point.
Mes élèves n’ont pas ce qu’on appelle un intérêt marqué pour la lecture. En fait, ils n’ont pas l’intérêt, point. De façon générale, pour eux, lire est synonyme de difficultés, d’échec, d’humiliation, etc. Ça n’a rien de positif…
Au lieu de leur faire lire le roman, j’ai donc décidé de le leur lire à haute voix, comme je le fais à mes enfants le soir. Ainsi, on passe par-dessus leurs difficultés et on leur permet d’apprécier réellement l’œuvre littéraire. Chacun avait son exemplaire et pouvait suivre dans son roman. Plusieurs suivaient, mais m’observaient en silence, très enjoués de découvrir la suite de l’histoire.
Ce qui est agréable avec les 2 romans de Mme Poulin (et pas mal tous les romans de la Collection Zèbre !), c’est qu’ils se lisent vraiment bien et rapidement. Les caractères sont gros, les chapitres sont courts. Les mots sont simples. Il y a beaucoup d’illustrations. Mes élèves de 13-14 ans les aiment beaucoup.
Donc, dans ce fameux « J’avais tout prévu sauf les bélugas », on retrouve Thomas et les personnages colorés et attachants de « La plus grosse poutine du monde ». Si le premier tome est plus humoristique, plus léger ; dans le 2e, on est ailleurs. On y retrouve un personnage principal plus tourmenté, très émotif. Il est en réaction contre tout et tous ! Ce sentiment que mes élèves ressentent souvent. Quand ils se sentent incompris et à part… Il y a aussi les premiers sentiments amoureux qui sont traités dans le roman. Cela rejoint mes cocos qui découvrent tranquillement les débuts des relations amoureuses.
Tout au long de la lecture, je peux valider leur compréhension par rapport à l’histoire, mais aussi au vocabulaire et aux inférences. La partie « réaction » est aussi très facile à aller exploiter.
Il y a un beau parallèle à faire avec l’environnement, les valeurs écologiques, les espèces menacées. Ce roman peut être une belle porte d’entrée pour bien des projets multidisciplinaires !
Si vous n’avez pas eu la chance de mettre la main sur votre exemplaire, je vous suggère fortement de courir vous le procurer ! Même si vous n’avez pas besoin de lire « La plus grosse poutine du monde » pour suivre et comprendre l’histoire du 2e tome, je vous conseille de prendre le temps de lire les 2 romans parce qu’ils sont tout simplement exceptionnels ! Ils ont réussi à mettre un peu de douceur dans mes périodes de français et de raccrocher lentement, mais sûrement, ma belle gang d’ados à la lecture !
Bonne découverte !
Divulgation: Le livre m’a été offert gratuitement, les opinions exprimées sont les miennes.
