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Période de dégel

Comme au printemps, quand la nature reprend ses droits, je me sens fébrile… Entre deux saisons de ma vie, impuissante face à certaines réalités, forte de mes nouvelles expériences, toujours fragile mais de plus en plus heureuse.

Pourquoi je vous confie cela, parce que c’est ce qui m’habite, me trotte dans la tête et me réveille la nuit. Le pire, c’est que je ne contrôle pas grand chose… J’essaie juste de ne pas oublier de respirer. De me rappeler qui je suis, quelles sont mes forces et mes défis personnels.

Depuis un peu plus de cinq ans, j’ai mis ma vie en général sur « pause » en faisant passer mon rôle de maman avant toute chose. Comme mes cocos sont venus avec quelques extras et que je suis moi-même une passionnée parfois excessive, j’ai fait mille et une démarches pour obtenir des services pour mes enfants, j’ai déplacé des montagnes, j’ai été le pilier d’une famille qui a été plus souvent à l’hôpital qu’en vacances.

Je ne pense pas qu’on accepte vraiment les épreuves et les injustices de la vie, mais je peux vous affirmer qu’on apprend à vivre avec. Mes deuils ne sont pas terminés, plusieurs viendront avec les parcours scolaires de mes enfants, mais présentement, je me sens assez confortable. Mes enfants sont heureux! Ça se voit et ça s’entend de plus en plus, même Fillette commence à jaser.

Maintenant, il me reste à découvrir et à accepter ma voix (et mes voies!) et surtout, à être heureuse moi aussi. Je commence à être capable d’envisager l’avenir à court, moyen et long terme alors que j’ai été tellement longtemps sur le mode survie.

J’ai le goût de revoir les yeux briller de mes élèves, d’écrire et de partager mes trucs de mamans, d’accompagner d’autres parents qui vivent avec la maladie et/ou les handicaps, d’outiller des enfants différents. Je veux faire de la place à ma créativité, laisser monter en moi ce besoin de liberté et d’expression.

Les deux prochaines semaines seront difficile pour moi, j’attends des réponses… J’aurai des rendez-vous stressants et peut-être même des choix à faire. J’aimerais bien être une toute petite souris pour aller voir dans l’avenir ce qui arrivera.

L’hiver fut long, aride et difficile… Je me souhaite un doux printemps qui sent bon la joie de vivre. Mais avant de sentir la brise chaude aux effluves de lilas, il me reste la période de dégel à traverser et ses nombreux nids de poule comme autant d’embûches à éviter.

L’entre-deux est parfois sale, gris et plein de gadoue. Il y a aussi les premiers crocus, les oiseaux qui recommencent à chanter et le soleil qui paresse un peu avant d’aller se coucher. Je me souhaite d’avoir la sagesse de sortir mes pastels et de capter toutes ces couleurs et de mettre au panier mes angoisses. À suivre…

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