Habituellement, un peu avant le dodo, juste après le bain ou du moins la toilette du soir, on se retrouve dans mon lit pour regarder des livres. Fiston est en train de devenir un très bon lecteur. Fillette commence à reconnaître certains mots.
C’est toujours un beau moment, nous sommes collés, de plus en plus serrés en fait et on relaxe ensemble. On jase, on est bien, simplement.
Depuis le début de la semaine, les enfants ont fait du ménage et retrouvé leurs livres préférés qu’ils relisent (ou regardent) en me posant plein de questions.
Alors qu’on jase d’image corporelle en observant une Vénus des temps anciens dans le livre de Fiston, j’explique aux enfants qu’à une certaine époque et même encore aujourd’hui dans certains coins d’Afrique, une femme qui est « grosse » représente l’abondance et la richesse (bon avec un langage plus coloré et imagé quand même).
-Quoi? Il y a des femmes plus grosses que toi en Afrique?
(Oh! Boy! Chus tellement moins grosse qu’avant en plus!)
– Mais, toi, Fiston, as-tu déjà vu des femmes plus grosses que moi?
– Mais oui, mais pas en Afrique!
– Tu as déjà été en Afrique?
– Mais non, mais en Afrique, ils sont pauvres et ils ont faim!
– Tu crois qu’en Afrique, tout le monde est pauvre et tout le monde a faim?
– Je ne sais pas, mais…
– Hon! Il est 8h00, c’est l’heure d’aller se coucher!
Fin de la discussion.
Je suis allée border mes cocos, je suis retournée au boulot (en changeant juste d’étage) un peu songeuse… Avec cette toune en tête:
Je sais que je suis ronde voire grosse, je me suis toujours demandée si cela pouvait devenir un « complexe » pour mes enfants.
En même temps, je suis siiiiii confortable!
Je cours encore beaucoup plus vite qu’eux, j’ai autant sinon plus d’énergie et je suis de plus en plus en santé, même si mon fils croit que je suis plus grosse que pas moins de 500 000 000 de femmes africaines.