Il me fait plaisir de vous présenter de magnifiques œuvres littéraires reçues dernièrement. Des styles complètement différents, mais ce sont tous des livres remplis d’émotions qui font du bien.
Nos boucles au naturel, par Matthew A. Cherry
Paru aux Éditions Scholastic
Cet album paru aux éditions Scolastic est écrit tout en douceur et en simplicité. On y retrouve Zuri, une belle petite cocotte qui a toute une chevelure! C’est une journée bien spéciale pour elle et elle aimerait beaucoup que ses cheveux soient parfaits pour l’occasion. Le problème est que ses boucles font tout sauf se placer comme Zuri le voudrait. Avec l’aide de son papa et beaucoup de patience, elle parviendra à avoir la coiffure qu’elle souhaitait.
En faisant quelques recherches, j’ai appris que ce magnifique album a été adapté en court métrage d’animation. Un gros 6 minutes de pur bonheur! Un petit bijou qui a gagné un Oscar! Je vous laisse le lien pour Hair Love si vous désirez le visionner. Une foule d’émotions vous attendent! Avec humour et douceur, on y comprend un peu mieux pourquoi cette journée est si importante pour la petite Zuri.
Avec les enfants ou en classe avec les élèves, il pourrait être intéressant de faire ressortir les similitudes et les différences entre l’album et le film.
L’album porte sur l’acceptation de soi, de ce qui nous rend unique. L’auteur y expose aussi les thèmes de l’amour, de la famille, le sentiment d’appartenance. Cet album peut donc aisément s’insérer dans un réseau littéraire portant sur ces thèmes.
Aussi, dans le contexte actuel, il est pertinent de mentionner que les personnages de l’histoire sont tous noirs. Il s’agit donc d’une belle occasion si vous souhaiter garnir votre bibliothèque d’un bel album qui illustre une histoire positive, mettant en scène des personnages noirs, mais sans lien avec la couleur de la peau. Juste du doux!
copine et Copine, Par Kim Numès, Marie-Chantal Perron et Tammy Verge
Illustré par Amélie Dubois
Paru aux édition de l’Homme
Cette bande dessinée illustrée avec brio par Amélie Dubois redéfinit de façon actuelle les liens entre belle-mère et belle-fille. Le récit est plein d’émotions et d’une belle touche d’humour. Les illustrations en noir et blanc sont parfois douces, parfois saisissantes. J’aime beaucoup aimé l’œuvre.
Même si le thème principal tourne autour du lien belle-mère/belle-fille, on peut le relier aux thèmes sur la famille, les étapes de vie, le deuil, la maladie. Bon nombre de mes élèves vivent au sein d’une famille recomposée. Cet album peut être une belle amorce pour une discussion sur les liens familiaux (de sang ou de cœur). Suite à la discussion, on peut faire une situation d’écriture très personnelle. Soit sous forme de texte descriptif dans lequel l’enfant fait le portrait de sa famille; soit une lettre à un parent/beau-parent/membre de la famille éloignée avec qui l’enfant a développé un lien particulier.
Les 247 minutes de chicane de Mila, Par Nadine Descheneaux et Chloé Baillargeon
Paru aux Éditions Petit homme
À l’adolescence, on se retrouve fréquemment dans des conflits. Pour une enseignante au secondaire, c’est comme une bouillie quotidienne! Les chicanes de filles durant les récréations ou sur l’heure du midi, les «elle a dit que…», les «c’est elle qui a commencé!»… Des petits conflits qui finissent en grosses affaires pas gérables! Yeah!!!
C’est un peu ce qui est dépeint dans ce livre au style de bande dessinée. Avec humour et émotions, on accompagne Mila qui vit sa première grosse chicane avec sa meilleure amie. LA FIN DU MONDE! On suit les pensées et les inquiétudes de l’adolescente du début du conflit jusqu’à la réconciliation.
C’est un livre que je pourrais laisser dans ma bibliothèque de classe pour que mes élèves le lisent juste pour le plaisir. Je suis certaine que plusieurs de mes élèves s’y reconnaitraient! Sinon, on peut l’utiliser pour traiter des conflits, de la communication, des habiletés sociales. On pourrait aussi l’utiliser pour présenter les éléments de la bandes dessinées (onomatopées, phylactères, planches).
Il y a donc plusieurs façons d’utiliser et d’apprécier ces 247 minutes de chicane!
S’envoler, presque, Par Lydia Bouchard
Paru aux Éditions Petit homme
Adolescente, je faisais du ballet classique et du ballet jazz. J’adorais ça! La danse, les mouvements, les enchainements, les postures… J’aimais tout! Du coup, quand j’ai reçu ce roman, je me suis empressée de le découvrir.
On y rencontre Lou. Une ballerine de 17 ans qui rêve de percer et d’être engagée dans une compagnie. Une jeune passionnée qui prendra des risques et fera des sacrifices pour atteindre son objectif.
Le background de l’auteure et son expérience dans le domaine de la danse se font sentir dès le début du roman. L’intensité de la discipline, de l’adolescence se fusionnent, c’est magnifique.
On voit aussi l’évolution du personnage tout au long de l’histoire. L’histoire m’a rappelé les romans de Luc Gélinas, C’est la faute à…qui relate le cheminement d’un adolescent dans le monde du hockey junior majeur. Pour moi, c’est un peu l’équivalent féminin du travail acharné et passionné vers son rêve.
Divulgation : J’ai reçu les livres gratuitement, les opinions exprimées sont les miennes.