0
0

Demander de l’aide, une autre façon de prendre soin de soi

Demander de l'aide

La semaine passée, j’avais un rendez-vous avec notre nouvelle travailleuse sociale. Comme ça arrive souvent pour les familles ayant des enfants avec des besoins particuliers. On a une travailleuse sociale à notre dossier. Les dernières années ont été difficiles pour moi émotivement et c’est l’équipe pivot qui s’occupe encore de nous.

J’appréhendais pas mal cette rencontre parce que ça faisait déjà presque 4 ans qu’on était avec la même TS et changer c’est souvent difficile. Mais, bon, comme souvent, je m’en faisais pour rien. La rencontre s’est bien passée. Dans ses questions d’introduction, elle me demandait si j’avais de l’aide, si je demandais de l’aide. Je me suis arrêtée pour réfléchir…

Non. Je n’en ai pas vraiment. Mon mari est souvent occupé avec le travail. Une gardienne? De la famille? Non, personne de vraiment disponible à pied levé.

Demander de l’aide, pourquoi c’est si difficile?

Difficile demander de l’aide? Pourtant, pour plein de gens ça a l’air d’aller de soi. Ça a l’air d’être aussi aisé que de respirer ou aller sur les réseaux sociaux.

Sérieusement. Qu’est-ce qu’il y a de si difficile à demander de l’aide?

Je n’ai pas de réponse précise. Ça dépend de tellement de choses. Mais si je parle de moi disons.

Je suis une personne introvertie et anxieuse. Déjà, c’est un défi d’aller vers les autres. Pour le faire, je dois avoir une méchante bonne raison. Donc souvent, je demande de l’aide quand je suis VRAIMENT dans le caca. Pis dans ce temps-là, c’est souvent trop dernière minute pour les gens… J’avoue que je n’ai pas une façon très directe non plus de demander de l’aide (je ne veux pas déranger). Quand je dis : « qu’est-ce que tu fais demain? » pis que la personne me raconte ses plans d’aller marcher dans le bois. Ben je lui demande pas si elle veut garder mes enfants.

Je sous-estime souvent ma fatigue, jusqu’à ce que je sois vraiment épuisée. Ce n’est vraiment pas une attitude saine, mais on dirait que mon corps ressent peu la fatigue et PAF! Je me sens assommée. Quand je me sens comme ça, c’est beaucoup plus difficile de demander de l’aide parce que je dois passer par-dessus une plus grande anxiété et une plus grande envie de m’enfermer dans un petit cocon.

D’une façon ou d’une autre, on arrive au même résultat. Je fais mes choses seules soit pour éviter de demander de l’aide parce que ça me rend inconfortable ou parce que je n’ai pas du tout d’énergie pour demander de l’aide parce que je me suis épuisée avant.

Pourquoi il faudrait le faire plus souvent?

C’est simple. Pour éviter l’épuisement.

Un peu de la même façon qu’il est important de s’accorder du temps, il est aussi important de demander de l’aide ou d’accepter celle qui nous est offerte. Ça évite d’en arriver à l’épuisement, ou pire, au burn out parental, qui est une réalité qui touche plusieurs parents, surtout des mamans, et encore plus les mamans d’enfants ayant des besoins particuliers.

Comment le faire? À qui?

Le moyen le plus facile en fait, serait sûrement de commencer par dire oui aux gens qui nous proposent leur aide. Dire oui aux gens qui suggèrent de venir nous donner un coup de main avec ci, avec ça. C’est beaucoup moins exigeant que de faire les démarches pour contacter quelqu’un qui viendra au bon moment. On ne peut pas craindre le refus si c’est offert.

Faire une liste des gens qui peuvent nous aider avec certaines choses, des « spécialistes ». J’ai deux voisines qui peuvent garder les enfants pour quelques minutes à la fois quand j’ai besoin d’aller faire une petite course express. Elles sont disponibles pour ce genre de tâche. Je n’ai sollicité leur aide qu’une fois, mais bon, j’ai leur numéro de téléphone tout près au cas-où.

Je le sais que si je suis vraiment dans le pétrin, ma mère peut venir me donner un coup de main pour un certain temps. Mais, parce qu’il y a un mais, elle n’habite pas la porte d’à côté, ça implique qu’elle reste quelques jours/semaines à la maison, le temps que j’aille mieux. Elle est aussi « en charge » d’aller aider sa mère pendant quelques mois pendant l’année, je ne peux donc pas compter sur elle si elle est déjà occupée ailleurs. Donc c’est mieux que je prévois d’avance mes besoins disons.

Ce serait quoi la meilleure solution pour moi?

Définitivement demander de l’aide sur une base plus régulière. Chercher une gardienne fiable et disponible à pied levé, qui peut être à la maison en quelques minutes si nécessaire. Mieux encore, avoir 2 gardiennes, comme ça, si l’une n’est pas disponible, l’autre le sera probablement.

Me faire une routine « d’aide » pour ne pas tomber dans ma zone de confort qui consiste à tout faire seule jusqu’à ce que je m’épuise. Et aussi prendre plus de temps pour moi. Consacrer ces moments où la gardienne est disponible à une activité pour moi. Ne pas hésiter à sortir même si personne d’autre ne peut le faire avec moi. Aller, le soir, dans un café pour lire un livre. Parce que c’est aussi cool que le matin.

Chaque personne a un réseau bien différent. Le mien est plutôt limité. Je dois absolument aller chercher à l’extérieur pour avoir un soutien plus régulier. J’essaie d’être à l’écoute des autres, mais il faut vraiment que j’apprenne à être à mon écoute aussi. C’est vraiment essentiel si je veux garder ma santé.

Et toi? Comment t’aides-tu? Vas-tu chercher de l’aide quand tu en as besoin?

Karine d’Atypiquementparfaite.com

Collaboratrice pour Mamanbooh

Vous pourriez aussi aimer

Abonnez-vous à mon infolettre!


 

Et recevez gratuitement l’outil « 20 informations incontournables à partager avec les intervenants de mon enfant »

 

Pin It on Pinterest

Share This