K.O. comme dans assommée
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K.O.
K.O. comme dans j’ai besoin d’hurler ma peine, ma douleur
K.O. comme je n’y crois pas, ça ne se peut pas
K.O. comme dans lâchez-moi, ça va faire
K.O. comme dans je ne suis plus capable de respirer, ni d’expirer
Figée, gelée, comme si arrêter de bouger pouvait aussi mettre un terme à tout ça.
Mettre ma vie sur pause, prendre un train ou même me cacher.
Comme Fillette qui joue à la cachette en se mettant un drap sur la tête,
pour un temps, ignorer qu’on ne cache que la pointe de l’iceberg.
Submergée par la complexité de ma situation familiale.
Si peu de membres, mais ô combien de maladies et d’handicaps.
Comme si j’avais une dette ancestrale à payer. Mes épaules sont douloureuses.
Un gouffre sans fond est en train de s’ouvrir juste là, au milieu de ma poitrine.
Un trou qui aspire les belles petites choses de la vie.
Une plaie qui tarde à guérir et que se réinfecte à chaque nouvelle péripétie.
Un état contre lequel on lutte, s’épuisant un peu plus à chaque fois.
Une ride de plus, une illusion de moins.
Un peu plus seule à chaque fois.
Empathie, pitié, sympathie, apitoiement.
Colère, peine, découragement, faiblesse.
Partager, affronter ou tout bondonner et fuir?
Une autre thérapie, une pilule de plus?
No way! Ça va faire!!!
Je ne sais plus que ce que j’ai dit ou pas.
Je ne sais même pas ce que je peux dire sans blesser personne.
Mais, je sais que c’est assez. No vacancy.
Allez cogner à une autre maison, dans une autre famille.
Ici, on est complet. Désolée.
J’ai l’impression de vivre une grand injustice.
Dyspraxie, TDA, TDAH, épilepsie, stress trouble de l’opposition, épuisement, modulation sensorielle, TAC, démence vasculaire, dépression, arthrite rhumatoïde, fatigue, AVC, etc…
C’est juste trop. Sans parler des dommages collatéraux. Le couple. Les finances. Les relations. Le travail. Et merde!
K.o.
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