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Recul


Au petit matin, alors que tout est encore calme, mais que la lumière du printemps brille au travers les branches gelées, je quitte la maison pour aller au boulot. J’ai le choix de passer par l’autoroute (et quelques rangs!) ou les rangs qui serpentent le long des érablières, fermes et vergers.

Hier, j’ai choisi ce chemin pour la première fois. Il faisait beau, ça brillait de partout, l’air était vif et j’ai réalisé que j’appréciais beaucoup ce moment. C’était comme une pause dans ma journée, un moment pour m’organiser, revoir la journée qui s’annonce, planifier, rêver et surtout réfléchir.
Avec les autobus scolaires, les plaques de glace et les chemins étroits (j’ai toujours l’impression que la route est pour un seul véhicule à la fois!), ce fut un peu plus long, mais je suis arrivée à l’école plus légère, un sourire aux lèvres et une certitude en tête, j’ai besoin de recul.
À force d’être toujours en mode survie, puis en mode la vie est compliquée, mais c’est ainsi, je n’arrive pas à avoir une bonne vue d’ensemble, voir même un bon jugement. La fatigue et ses inconvénients, mon naturel bohème, mes complexes de bonnes petites filles et les mille défis qui m’accompagnent font que je me retrouve parfois vide, sur le pilote automatique.
Avant notre déménagement, tout était à moins de 5 kilomètres, juste le temps d’allumer et éteindre l’auto (en ce disant qu’on aurait dû marcher!). Terriblement pratique. Aucune perte de temps côté voyagement. J’enviais même Papabooh! lorsqu’il devait aller en ville, le trouvant chanceux d’avoir un moment juste pour lui, tout seul (même le trafic ne trouvait pas grâce à mes yeux).
Depuis, on me demande souvent comment je trouve ça le « transport » surtout qu’avant, je restais à côté de mon travail? Le matin, c’est simple, j’adore… Ça me fait du bien, j’ai une pause, un moment juste pour moi après la folie de la maison. J’avoue que le soir, quand je dois aller chercher Fillette à l’école, Fiston au CPE et que ce dernier hurle* pendant toute la route (Fillette pleure après quelques minutes et moi aussi parfois), je trouve ça moins drôle!
Mais, j’ai encore plus hâte au lendemain matin…
*Mon fils, M. Sourire aux heures ouvrables du CPE, se transforme en petite fripouille à la moindre contrariété. Cette fois-ci, c’était parce qu’il ne pourrait pas jouer à Mario Bros avant notre souper…

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