Cet automne, quand j’ai reçu le 4e tome de Famille futée, j’ai eu envie d’en apprendre plus sur les auteures de ce populaire livre de recettes. Comme les réponses étaient généreuses et que je ne voulais pas trop couper, j’ai décidé de publier cela en deux parties. Voici donc la deuxième celle d’Alexandra. Cliquez ici pour lire l’entrevue de Geneviève.
Pst! Il y aura bientôt un exemplaire à faire tirer en cadeau, yé!
Alexandra Diaz, c’est qui?
Coucou la gang à Mamanbooh! Je heureuse de me retrouver ici dans son univers parce qu’on partage plusieurs intérêts en commun!
Alors je me présente! Je suis animatrice et j’ai été très longtemps journaliste aux nouvelles à Radio-Can et à TVA. Je suis devenue entrepreneure en ajoutant le rôle de productrice télé aux divers chapeaux que je porte. J’ai deux enfants qui me suivent partout. C’était comme ça dans ma famille aussi. Je n’ai souvenir d’aucune gardienne. J’adore voyager, pour découvrir et tenter de comprendre les codes culturels d’autres pays, pour plonger mes mains dans les étals de légumineuses comme dans le fabuleux destin d’Amélie Poulain, pour danser toute une nuit et vibrer au son de la musique locale, pour courir à pied guidée par mes sens et pour manger autour d’une tablée bien garnie de produits locaux et de gens de la place autant que possible.
Mi casa es tu casa
Ma vie chez moi n’est pas très différente de ma vie en voyage. Je cuisine, je mange, je danse, je cours, je lis. Et je travaille au coeur de notre cuisine où on profite de chaque repas pour popoter pour ma troupe et les amis tout comme mes collègues qui débarquent avec leur laptop et qui ouvrent le frigo comme si elles étaient chez elles. Mi casa es tu casa. Je fais des salades repas tous les jours. Probablement parce que j’ai été élevée dans un bol à salade.
Ma mère, mon modèle
Ma mère était la reine des salades. Elle en faisait plus de deux par repas. Et toujours dans un saladier créé par un céramiste québécois. Les poteries étaient partout chez nous. Et elle avait lu tout ce qui s’écrit sur la nutrition en plus d’être une cuisinière hors pair. Elle se versait un petit verre de vin tous les soirs. C’était une femme festive et chaleureuse, aimante, généreuse. C’est mon modèle. Avoir été journaliste pendant 17 ans m’a permis de n’être excellente en rien, mais d’être pas pire dans pas plein de domaines. Le système D, je connais. Et avec rigueur et bien entourée, tout est possible. C’est comme ça que je suis devenue, entrepreneuse, auteure, popoteuse, conférencière, porte-parole de course à pied, animatrice et éternellement journaliste même si j’ai quitté la salle.
Photo par Maude Chauvin
Famille futée 4, c’est quoi?
C’est une grosse brique, mais pas de fanal! Un grand coffre à outils contenant 200 solutions pour vous aider à prendre votre gaz égal dans le train-train quotidien du métro-boulot-dodo une fois venu le temps des repas. Du matin au soir en passant par les collations, l’apéro et les salades, vous pourrez assurément trouver une recette qui fera votre envie.
Qu’est-ce qui explique la grande popularité de la «marque» Cuisine futée parents pressés?
La rigueur. On met la main à la pâte. Le cœur y est. Et les 4 critères qui font l’immense différence pour toutes générations confondues: la santé : les recettes sont approuvées par des spécialistes de la santé, gourmand: ce n’est jamais plate même si c’est santé, facile : même le plus intimidé par la cuisine peut se lancer et enfin pas cher: toutes les recettes sont à moins de 5$/portion et souvent beaucoup moins..
Depuis quand vous vous intéressez particulièrement aux parents? Aux familles? Pourquoi?
Depuis toujours. Comme on dit: familly is everything. Je ne m’intéressais pas aux enfants avant d’en avoir. Probablement parce que c’est normal et aussi parce qu’on entend souvent que ton fun et ta vie sont finis après avoir eu des enfants et que tu ne fermeras plus jamais l’œil pendant des années. Rien de plus faux. On est heureux même fatigués! Je suis une fille de famille grâce à la famille d’où je viens. C’est mon ancrage. Ma famille c’est mon plus grand bonheur. On est fusionnels.
Mais la famille c’est aussi pour moi mes amis. Et je pense que la famille c’est aussi tes collègues, tes colocs. Les gens avec qui tu passes beaucoup de temps. La famille c’est beaucoup les gens avec qui tu partages un repas. Ce qui m’intéresse dans la famille c’est de faire de la place pour vivre ensemble toutes sortes d’expériences. Et la cuisine est le lieu le plus satisfaisant. On se regarde, on se parle, on déguste des merveilles aussi simples qu’une tomate bien mûre, on prend un verre, on rigole, on cumule des souvenirs. Famille et cuisine pour moi vont de pair.
Les kits de repas à assembler sont très populaires. Comment peut-on arriver à un résultat semblable en planifiant notre menu de la semaine?
Je ne les ai jamais essayés, mais j’imagine que l’avantage est que les portions sont déjà calculées. Peut-être que si je cuisinais pour deux cent personnes ça m’intéresserait, mais cuisiner 4 à 8 portions dans une tasse à mesurer, ça ne m’a pas tué. Il faudrait essayer pour donner un avis éclairé, mais je n’en ressens pas le besoin.
Il n’est pas rare qu’une famille ait à jongler avec des allergies alimentaires et des difficultés sensorielles alimentaires. Comment s’en tirer sans devenir un restaurant à la carte?
Les gens qui vivent avec ces conditions sont admirables. Ils connaissent tous les trucs et sont parfaitement informés. Je pense que ce sont ceux qui n’ont aucune allergie qui pourrait s’informer pour pouvoir mieux les soutenir et être plus avisés quand ils cuisinent. Sur la contamination possible des plans de travail par exemple. Les enfants sont superbes à ce sujet. Ils connaissent et reconnaissent le danger tout naturellement. Dans nos livres, nous tenons compte des substitutions en cas d’allergies. Et nous démontrons surtout qu’une recette peut être sans œuf, sans produits laitiers, sans noix, sans gluten, MAIS avec du fun quand même.
Quel serait le meilleur conseil que vous pourriez donner aux parents? Est-ce que depuis que vous êtes une maman, il a changé?
Le meilleur parent est celui qui s’écoute selon moi. Malgré tout ce qu’on peut nous dire, il faut écouter son instinct. J’ai appris très vite que la perfection était la chose à ne pas atteindre. Le bon suffit. Essayer d’être parfait ne fait que cultiver le sentiment d’échec. C’est vraiment décourageant parce que nous ne serons jamais parfaits. Je me donne droit à l’erreur.
Qu’est-ce que vous trouvez le plus beau de la parentalité? Le plus difficile? Le plus beau?
Tout! J’ai été éduqué pour devenir maman. J’ai tant participé à la vie familiale que j’ai toujours eu le sentiment d’avoir fondé ma famille avec un diplôme en main. Et ma mère était toujours là en cas de besoin. Comme dit le dicton : ça prend tout un village pour élever un enfant. Je cherche à faire de mon mieux, pas à être une superwoman. Je suis une fille qui a une énergie débordante et qui fait beaucoup de choses, mais quand les enfants arrivent, je me mets en mode mollo. La lenteur facilite la vie familiale.
Le plus difficile? Rien. Je ne trouve pas ça difficile être parent. Ça ne veut pas dire que je n’ai pas de mauvaises journées, mais ça ne m’a jamais fait conclure que c’était difficile. J’adooooooooore être mère. Je trouve que c’est un coup de foudre qui se renouvelle chaque jour. Je pense que je n’ai pas de mérite. Je le dois à ma maman qui m’a vraiment bien préparée. C’est comme une course à pied. Si je suis bien préparée, ça se fait tout seul même si je termine courbaturée en marchant en cow-boy. C’est une fatigue satisfaisante. C’est le même sentiment que je ressens avec la parentalité.
Quelles sont les personnes qui vous inspirent comme parent (connues ou pas) et pourquoi?
Je pense que tous les parents sont fantastiques! Je n’en connais pas un qui n’essaie pas de tout donner à ses enfants. Je constate seulement que la chose la plus difficile pour plusieurs parents, c’est de dire non et de ne pas céder. Quand je n’ai pas l’énergie de dire non, je dis oui tout de suite. Comme ça c’est clair. Non ne veut pas dire oui. Au début, on a tendance à craquer devant les petits yeux de biches de nos cocos, mais c’est pire après et acheter la paix coûte cher. Alors, quand c’est non, c’est non.
Quand un parent est inquiet pour son enfant, que ça soit pour son développement, sa santé, sa sécurité, quelle serait la première chose à faire selon vous, avec vos différents chapeaux?
Je ne suis pas une spécialiste alors je réponds avec mon cœur et chaque personne, chaque cas est différent. Mais je dirais que je favorise la lecture pour le développement, la prévention par la saine alimentation, le sport pour la santé et une grosse paire de bras plein d’amour pour la sécurité.
Depuis «2013», vous publiez des livres de recettes pour les parents? Pourquoi?
Ils s’appellent Famille futée, mais c’est pour tout le monde. Nous avons commencé l’aventure alors qu’on avait de jeunes enfants et on souhaitait apporter des solutions pour les parents pressés. Mais rapidement l’approche a été adoptée par des gens qui n’ont pas d’enfants ou qui en ont des grands.
Quel est votre souhait pour ce nouveau livre? Comment avez-vous choisi les 200 (!) recettes qu’on y trouve?
Avez-vous un coup de cœur? Notre souhait c’est de de donner envie aux gens de cuisiner plus souvent et donc forcément plus sainement parce que quand on cuisine on contrôle ce qu’il y a dans notre assiette et on s’éloigne de la mal bouffe et des produits transformés.
Est-ce que vous arrivez à vous offrir des #METIME (petits ou grandes pauses, juste pour vous) pour déposer votre charge mentale et vous ressourcer?
Pas tous les jours mais presque, je déclare dans ma famille que c’est la pause de maman. Ça peut être trente minutes mais pendant ces moments personne ne peut m’interrompre. De la même façon que lorsque mes enfants lisent ou regardent un film, je ne les interromps pas. C’est fou comme de m’appartenir pendant quelques minutes me donne envie de les retrouver après. Disons que c’est un antidote à l’impatience.
Où vous voyez dans 5 ans?
J’ai mille idées de développements tous les jours. Et j’aime l’idée de générer mes propres projets tout en montant des équipes. Je suis une grande rêveuse et tant que je suis entourée de ceux que j’aime, de passer du temps ensemble tout m’ira.
Merci beaucoup Alexandra, on a juste le goût d’embarquer dans la vague!
Julie
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Pour aller plus loin
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Bibliographie du duo O’Gleman/Diaz :
- Famille futée 4 (2018)
- Famille futée 3 (2017)
- Famille futée 2 (2017)/Famille futée 2 (2015)
- Famille futée (2013)
