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Entrevue : Mme Ariane Hébert, psychologue, nous présente son dernier guide pour les parents

La boîte à outils Ariane Hébert

Ariane Hébert, c’est qui?  

Une femme qui n’aura jamais assez d’une vie pour faire tout ce dont elle rêve, qui voudrait bannir les journées de 24 heures pour en instaurer des plus longues et qui souhaiterait parfois être un chat pour revenir au monde au moins neuf fois.

Ariane Hébert auteure

Ariane Hébert, psychologue

Je suis aussi une mère, une conjointe, une amie et une collègue choyée par l’univers et entourée de personnes extraordinaires.  Et Dieu merci, je suis débordante d’énergie et pétante de santé !

La boîte à outils, c’est quoi? 

La boîte à outils est une collection qui porte sur des enjeux rencontrés par les parents et intervenants de ce monde (le TDA/H, l’anxiété, la parentalité, etc.) alors que les raconté aux enfants (p.ex., Le TDA/H raconté aux enfants) s’adressent au jeune public. Dans les deux cas, la mission des bouquins est de renseigner le lecteur sur la thématique abordée et l’outiller, pour qu’il puisse mieux composer avec les défis que cela entraîne.

La boîte à outils

La boîte à outils

Depuis quand vous vous intéressez particulièrement aux enfants? Pourquoi? Est-ce que cela a influencé vos choix d’études?

J’étais de ces enfants qui passent leurs journées à jouer à la poupée ou à prendre soin des plus jeunes, puis cette ado qui s’offrait pour garder gratuitement. J’ai toujours eu un intérêt marqué pour les enfants. Ma vie est d’ailleurs coupée en deux, dans mon esprit; avant d’être une maman, et après.

En ce qui concerne la psychologie, je suis tombé dans la marmite quand j’étais petite! Je ne me souviens pas avoir «choisi» d’étudier en psycho; c’était pour moi une évidence depuis si longtemps…un peu comme j’ai toujours su vouloir des enfants.

Quand il a été le temps, à l’université, d’adopter un parcours clinique orienté vers l’enfance ou l’âge adulte, j’étais tellement indécise que j’en avais mal; choisir, c’est renoncer, et je me refusais à laisser tomber l’une ou l’autre de ces options parce qu’elles m’apparaissaient toutes deux si passionnantes! Je me suis finalement débrouillée pour faire les deux.

Quel serait le meilleur conseil que vous pourriez donner aux parents? 

Le meilleur conseil que je puisse donner aux parents se résume à «intervenez rarement, modéliser constamment». L’intervention parentale ne devrait, à mon sens, avoir lieu que lorsque la sécurité de l’enfant est en jeu. Autrement, servez d’exemple, favorisez l’expérience, dialoguez avec vos enfants pour permettre de comprendre des notions plus abstraites ou subtiles et laissez-les se tromper!

Est-ce que depuis que vous êtes une maman, il a changé?

Mon conseil ne change pas d’un iota, depuis que je suis maman, exception faite que je saisis beaucoup mieux maintenant la détresse qu’un parent peut éprouver à regarder son enfant se planter! Même si la raison me dit qu’il est utile et instructif pour mes enfants de faire des erreurs, mon cœur saigne lorsque je les vois affronter l’adversité. Je respire alors, je me parle, je me mords les doigts…et je prends un verre de vin!

Qu’est-ce que vous trouvez le plus beau de la parentalité? Le plus difficile?

Les enfants ont la capacité de faire ressortir le meilleur et le pire d’un parent, n’est-ce pas?

Le plus beau de la parentalité, c’est que depuis que je suis mère, mes filles sont constamment présentes dans mon esprit.

Le plus difficile de la parentalité, c’est que depuis que je suis mère, mes filles sont constamment présentes dans mon esprit.

Être parent entraîne une multitude d’émotions intenses, qui comblent le cœur et l’âme comme ce n’est pas permis, mais qui chevauchent parfois la souffrance autant que l’euphorie.  

Quelles sont les personnes qui vous inspirent comme parent (connues ou pas) et pourquoi?

Mes parents, parce qu’ils ont eu la sagesse de me laisser expérimenter – et parfois me cogner le nez – tout en tendant constamment sous moi un filet de sécurité.

Mon mari, parce qu’il balance mes moments de trop grande rigidité ou de souplesse exagérée.

Et puis tous ces parents que je rencontre quotidiennement, qui viennent chercher de l’aide, des ressources, un coup de pouce, qui se mobilisent et clament «nous n’avons pas dit notre dernier mot» devant les défis. C’est lorsqu’une personne vit des difficultés qu’on voit de quoi elle est construite; croyez-moi, j’en vois passer, des parents solides comme des chênes, prêts à se battre becs et ongles pour leurs petites bêtes…ça m’émeut, cette force intérieure et cet élan de protection.

Quand un parent est inquiet pour son enfant, que ça soit pour son développement, sa santé, sa sécurité, quelle serait la première chose à faire selon vous, avec vos différents chapeaux?

  1. Restez zen et respirez.
  2. N’écoutez pas tout ce qu’on vous raconte.
  3. Ne croyez surtout pas tout ce que vous pensez.
  4. Obtenez des informations valables, auprès de sources fiables, et consultez des gens de confiance pour vous aider à vous forger votre propre opinion.
  5. Obtenez un second avis.
  6. Après, tranchez. Vous n’aurez pas assez d’une vie pour explorer toutes les possibilités ou connaître l’entièreté du sujet. Faites avec ce que vous avez.
  7. Ne perdez jamais de vu que l’humain est constamment en transformation. Que vos problèmes soient petits ou grands, temporaires ou permanents, ils ne resteront pas comme ils le sont actuellement. Vous devrez probablement vous réinventez, perdre votre peau de serpent et en refaire une nouvelle à quelques reprises dans votre existence. Il en va de même pour les gens qui vous entourent. Et c’est très bien ainsi.

Depuis 2015, vous écrivez pour les parents, mais aussi pour les enfants. Pourquoi aux deux clientèles?

Parce que je ne pourrais pas faire autrement! J’aime croire que je viens en aide aux familles – alors pour ce faire, il me faut m’adresser aux chefs et aux indiens. Une famille, c’est comme un mobile pour poupon; tirez sur l’une des pièces, vous êtes certains que les autres vont bouger. Impossible donc d’obtenir des résultats optimaux si tous ne mettent pas l’épaule à la roue, lorsqu’on entame des changements.

Et puis…mon expérience d’écriture est tellement différente, dans les deux cas, et j’adore ça. J’écris les boîte à outils (pour adultes) par « bourrées », en allant m’enfermer quelques jours au chalet, seule, ce qui me permet de plonger dans ma bulle et de réfléchir jour et nuit à ce que j’ai envie de dire. Les « …raconté aux enfants » sont un travail de collaboration essentiellement, d’abord avec mon éditrice, qui était auparavant enseignante et qui formule des conseils formidables sur le plan de la rédaction (merci Sandy!) et ensuite avec Jean Morin, l’illustrateur tellement talentueux, qui réussi toujours à aller chercher l’élément pertinent de l’histoire à mettre en image.

Quel est votre souhait pour ce nouveau livre? Combien de sujets seront abordés? Comment les avez-vous choisis? Avez-vous un coup de cœur?

Je travaille actuellement sur deux nouveaux bébés ; TDA/H, La boîte à outils pour ADOS et TDA/H, La boîte à outils pour ADULTES. C’est la suite logique, pour moi, et comme il y a peu d’ouvrages actuellement sur le sujet, je pense bien répondre à un besoin.

Et vous, qu’aimez-vous lire présentement?

Je lis beaucoup, dans le cadre de mon travail, alors normalement, je fais d’autres types d’activités pour me relaxer, sauf pendant les vacances. À ce moment, je me réserve deux ou trois romans qui me permettent de déconnecter du monde. Le seul hic, c’est que lorsque je suis pris dans l’histoire, je ne me couche plus, je ne réponds plus à l’appel de mon prénom et je deviens irritée par tout ce qui me sépare des prochaines lignes… Mes vacances arrivent dans deux semaines et cette fois, je pars avec un Ken Follet – Les piliers de la terre.

Est-ce que vous arrivez à vous offrir des #METIME (petits ou grandes pauses, juste pour vous) pour déposer votre charge mentale et vous ressourcer?

Je m’entraîne quasi quotidiennement. Je n’ai jamais été et ne serai jamais une grande athlète, mais le sport me procure néanmoins une sensation de relâchement. Et puis marcher avec les chiens me demande parfois un peu de courage, particulièrement dans les journées froides comme celles de l’hiver dernier, mais je reviens toujours de ma ballade apaisée.

Où vous voyez dans 5 ans?

J’espère être encore plus en forme qu’aujourd’hui.

Je pense poursuivre mon travail clinique, mes conférences et mes rédactions de livres.

Je sais que je vais encore avoir de la broue dans le toupet et que je vais être très heureuse ainsi 

Ariane Hébert

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Pour en apprendre plus sur la collection des livres La boite à outils, cliquez ici ou sur ces liens:

Découvrez les livres d’Ariane Hébert,  feuilletez un extrait ou achetez-les en ligne, sur le site Les Libraires, en cliquant sur chaque titre:

  1. TDA/H – La boîte à outils
  2. TDA/H raconté aux enfants
  3. L’anxiété – La boîte à outils
  4. L’anxiété raconté aux enfants
  5. Les émotions racontées aux enfants
  6. Être parent – La boîte à outils

Concours: gagnez un lot des 6 livres de la collection La boîte à outils! (FERMÉ)

J’ai une nouvelle extraordinaire pour vous que je retiens depuis le mois de juillet! Les Éditions de Mortagne m’offrent d’organiser un concours et de faire tirer un lot comprenant les 6 livres de la collection La boîte à outils (ceux qu’on retrouve sur l’image). Yé!

Comment? Commentez ce billet en me disant pourquoi (ou pour qui) vous aimeriez gagner ou encore, si vous appréciez ce genre de billet sous forme d’entrevue. OK?

Règlements

  • Vous avez jusqu’au lundi 3 septembre, à 23h59, pour participer
  • Concours réservé aux résidents du Québec de 18 ans et +
  • Vous aurez 48 h pour communiquer avec moi vos coordonnées lorsque le nom du gagnant sera annoncé
  • Prévoir de 4 à 6 semaines pour la livraison
  • Souriez, faites-moi une p’tite danse de la joie (mais, non, c’est une petite blague)!

N’est-ce pas extraordinaire?

Divulgation: ce concours n’est pas commandité, je ne reçois pas de cachet pour compenser tout le temps mis à la création de ce billet, aux nombreux échanges, l’édition et la mise en ligne de ce concours. Je le fais parce que ça me fait plaisir de vous gâter.

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