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Diversité corporelle: l’histoire de Camille Dg!

Diversité corporelle: l'histoire de Camille Dg

En quoi le sujet de la diversité corporelle est important pour vous?

En tant que fondatrice d’un blogue (lecahier.com) qui rejoint principalement des femmes de tous âges, je trouve que la diversité corporelle est un sujet particulièrement important à aborder, et ce, le plus souvent possible. On a beau se dire qu’on aimerait tellement que tout le monde s’aime comme il est et qu’on n’ait plus besoin d’écrire sur la diversité corporelle, mais ce n’est malheureusement pas une réalité et je pense qu’une ouverture permettra peut-être à la prochaine génération de grandir en étant plus libérée que ne l’a été la mienne.

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Quelle était votre relation avec votre corps? 

Ma relation avec mon corps a énormément changé avec les années. Je ne le cacherai pas, j’ai eu des hauts et des bas. Dès l’âge de 14 ans, je me souviens avoir commencé à me peser hebdomadairement pour la natation. À l’époque, je faisais de la compétition et tout devenait un chiffre : que ce soit les poids que je soulevais, la rapidité avec laquelle je faisais mes longueurs, mon poids. Tout devenait une donnée pour que je performe à mon maximum.

Pendant l’adolescence? 

À l’adolescence, je voyais mon corps comme une machine qui me permettait de faire ce que j’aimais. Jamais je ne voyais mon corps comme trop ci ou pas assez ça. Il était fort et puissant et ça me plaisait. Puis, 16 ans est arrivé et mon envie d’avoir un copain et de plaire, de ne plus être la sportive aux cheveux courts qui avait des maillots mouillés accrochés à son casier.

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Je voulais devenir une femme, mais je trouvais que mon corps ne suivait pas ma tête : des muscles gonflés partout, presque pas de seins et une forme plutôt triangle inversé. Je me trouvais si masculine et je me le faisais dire par mes amis à la blague. Jamais ils ne pensaient que ça me blessait : ils me voyaient comme la fille pour qui le sport était le centre de sa vie, donc les muscles devaient me rendre heureuse, non?

Non.

 

Diversité corporelle: l'histoire de Camille #30couleurs

Diversité corporelle: l’histoire de Camille #30couleurs

Et les problèmes ont commencé : je sautais des soupers, je jetais certains de mes lunchs, je tentais de manger le moins possible tout en continuant de m’entraîner. Ça a été difficile; parfois je recommençais à manger parce que le désir de performer en piscine était plus grand pour moi que celui de me sentir jolie.

Alors personne ne l’avait remarqué, surtout que deux personnes proches de moi souffraient d’anorexie sévère. Une d’elles s’est rendue à l’hôpital puisqu’elle ne mangeait qu’une pomme par jour. Je passais donc sous le radar, aucun adulte ne voyait qu’entre mes deux oreilles, ça n’allait pas toujours.

Au début de votre vie de jeune adulte? 

Quand j’ai cessé les compétitions, à 19 ans, je me suis tournée vers la course pour ne pas prendre de poids. Et chaque chose que je mangeais était calculée. Je ne voulais pas être maigre, juste mince et perdre un peu de mes muscles puisque les gens semblaient ne voir que cela. J’ai fondu. Mais ça n’a pas duré.

Le yoyo a commencé.

À 26 ans, j’ai atteint le poids le plus élevé de ma vie. Je n’étais plus bien. Je ne me sentais pas belle, même si sur le web, jamais je ne l’avais dit. J’étais prise en photo à tous les jours pour mon blogue avec le gros sourire.

À 27 ans, j’ai perdu 20 livres en deux mois. Je suis devenue toute petite. Je me sentais siiiii belle au début; pour moi, j’avais atteint, finalement, mon but. Mais je ne buvais plus d’alcool du tout, j’étais souvent fatiguée et je manquais d’énergie, moi qui en ai toujours eu trop. Je me suis raisonnée. J’ai lu beaucoup sur le sujet.

Et j’ai fait un choix.

Maintenant?

J’ai choisi la santé. Encore aujourd’hui, je dis que ma vingt-septième année fut une de mes plus belles années. Parce qu’enfin, je me suis choisie. Est-ce que parfois encore aujourd’hui j’ai des pensées noires? Oui. Mais je les contrôle. J’aurai toujours une petite bibitte dans la tête, mais je sais que je suis bien et belle comme je suis. Peu importe le poids sur ma balance.

Si vous avez des pensées noires, composez le 1 866 Appelle (275-3553)!

Quelle partie de votre corps préférez-vous et pourquoi?

Mes épaules parce que je sens qu’elles me définissent. Elles racontent mon histoire passée et présente. Je les assume carrées et fières.

Pourquoi avoir choisi cette photo, qu’est-ce qu’elle représente pour vous?

Parce que c’est moi sans artifice : pendant un photo shoot de vêtements de sport avec presque pas de maquillage. Cette photo a été prise entre deux courses, je n’étais pas prête et je ne souris pas. C’est juste moi.

Qu’aimeriez-vous dire à la personne de votre choix (vous ado, à un enfant, un adulte signifiant, un passant, etc.)

J’aimerais dire aux filles qui ne vont pas bien et qui se privent qu’il existe de l’aide et que d’en parler n’est pas un signe de faiblesse, mais bien de se choisir avant tout.

Tu es la personne la plus importante dans ta vie parce que si tu ne prends pas soin de toi, tu n’arriveras jamais à prendre soin de ceux que tu aimes. Personne n’est parfait, mais tu peux être parfait pour toi et t’aimer.

Camille Dg, entrepreneur et fondatrice de Codmorse et LeCahier

Et vous, quelle est votre histoire? 

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