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Diversité corporelle: l’histoire de Julie!

Diversité corporelle: l'histoire de Julie!

En quoi le sujet de la diversité corporelle est-il important pour vous ?

Je trouve super important de parler des différentes façons de percevoir son corps versus le regard des autres. Qui n’a pas envié telle personne, jugé quelqu’un ou s’être un jour dit qu’elle aimerait ressembler à telle autre personne? Je regarde mon fils, puis les enfants de mes amies et je trouve déplorable qu’on fasse déjà l’apogée du poids sain et des bonnes habitudes (faites du sport les enfants!) alors qu’ils sont tout jeunes. Tu manges trop, tu vas être gros! Come on!! Qui a décidé qu’un tel poids était idéal? Si on se rapporte à d’autres époques, être en chair était un signe de santé. Bref, je suis beaucoup pour le « vivre et laisser vivre ».

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Quelle était votre relation avec votre corps pendant l’adolescence ? Au début de votre vie de jeune adulte ?

Je ne me suis jamais posé de questions sur mon corps à l’adolescence. Je me suis développée plus tardivement (où sont mes seins? Je les cherche encore!), tout a été plus lent. Mais je suis restée petite, dans tous les sens du terme. Et je me fais juger. Écœurer même. Adulte je n’ai pas le droit de me plaindre. Je suis faite petite. Le stress me mange par en-dedans. Et il entraîne des problèmes de santé que d’autres n’ont pas. Mais ça, les autres ne le savent pas. Ils ne voient que l’enveloppe et me trouvent chanceuse.

Écoutez mon entrevue à la radio de Radio-Canada avec Catherine Lachaussée ici

Je ne compte plus les fois où on m’a demandé si j’étais anorexique. C’est insultant. Oui je n’ai que la peau et les os. Quand je suis malade, j’ai les joues creuses. Pourtant je ne me prive de rien (j’adore le chocolat et la poutine!), mais mon système élimine les calories à mesure qu’elles sont ingérées. Et non, je n’ai aucun problème avec ma glande tyroïde. Juste au cas où vous vous poseriez la question.

Maintenant ?

Aujourd’hui, à 38 ans, j’aimerais me tenir en forme, mais mon médecin m’a suggéré de ne pas faire de sport trop physique car au repos j’élimine des calories comme si je faisais un sport intense. Faut le faire. Et ça, les gens ne le savent pas. Je me fais envoyer promener parce que je suis mince (maigre?). Je suis pourtant gênée de me montrer en bikini (allo les côtes apparentes). Qu’on ait du poids à prendre ou à perdre, on vit tous avec des difficultés reliées à notre condition. Et moi, la petite maigrichonne de service, j’ai souvent eu droit à des regards envieux. Et pourtant.

J’ai appris à accepter que j’allais vivre en-dessous de mon poids santé et à gérer le jugement des gens. En fait ce n’est pas vrai. J’entends, je fais comme si ça ne me dérangeait pas, mais bon. Je suis humaine, comme tout le monde. J’essaie de les sensibiliser à ma situation, mais ce n’est pas évident. Comme si, vu que j’étais mince, je n’avais pas le droit de parole sur la question.

Diversité corporelle: l'histoire de Julie Rochon

Ta confiance en toi te permettra de défoncer des portes, de survivre à des épreuves. Tu es qui tu es, sois en fier!

 

Quelle partie de votre corps préférez-vous et pourquoi ?

Ayoye!. Je ne crois pas aimer une partie de mon corps… Mes yeux peut-être? Sérieusement, les parties que je n’aime pas me viennent plus facilement en tête que celles que j’aime. C’est plate, hein? Mon nez de Cléopâtre, mes dents croches, mes fesses molles… je ne vois que ça quand je me regarde dans le miroir. Mais je trouve mes yeux pas pires. C’est au moins ça! 😀

Pourquoi avoir choisi cette photo, qu’est-ce qu’elle représente pour vous ?

J’ai choisi cette photo où je saute dans les airs, joyeuse, car c’est le début de ma nouvelle vie. Je venais de perdre ma mère et j’avais perdu encore plus de poids, je venais de lâcher ma job en agence pour partir à mon compte. J’ai fait appel à une photographe professionnelle pour faire mon site Web et c’est une des rares photos de moi que j’aime entièrement. Il faisait super chaud et j’ai choisi un jean et un manteau pour ne pas montrer mes os. C’est la première fois qu’on me mettait à l’aise pour des photos. Cette photo va me suivre à jamais. Je m’assume (presque) complètement, avec toute ma folie. Je me fous du regard des autres. Quand je doute, je la regarde et je me revois il y a un an, à ce moment où ma vie était chamboulée. Et je suis fière du chemin parcouru. Vous n’avez même pas idée.

Qu’aimeriez-vous dire à la personne de votre choix (vous ado, à un enfant, un adulte signifiant, un passant, etc.)

En fait j’aimerais dire à mon fils : si tu t’acceptes, peu importe ton poids, que tu es heureux et en paix avec qui tu es, n’écoute pas les autres! Parce que c’est toi qui doit vivre avec ton corps chaque jour. Tu dois t’aimer toi-même pour laisser les autres t’aimer. Ça va te suivre toute ta vie. Autant en amour qu’en amitié. Ta confiance en toi te permettra de défoncer des portes, de survivre à des épreuves. Tu es qui tu es, sois en fier!

Julie Rochon

Blogueuse à Maman, boulot, dodo

Rédactrice Web et accompagnante Visibilité Web à Julie Rochon | Visibilité Web

Et vous, quelle est votre histoire? 

 

#30couleurs

 

 

 

 

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