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Diversité corporelle: l’histoire d’Ariane

Diversité corporelle: l'image d'Ariane

En quoi le sujet de la diversité corporelle est important pour vous ?

Malgré un poids plume, moi aussi j’ai mes complexes. Mes défauts, je les vois, comme toutes les femmes. Nous sommes programmées pour ça semble-t-il, ou plutôt, c’est le modèle qu’on nous renvoie partout qui nous envahit le cerveau et nous fait poser un regard « distorsionné » sur notre enveloppe corporelle. Car ce n’est que ça, une enveloppe ! Et Dieu sait qu’au royaume de l’apparence, l’enveloppe compte pour beaucoup.

Pour arriver à changer l’image du corps idéal qui est véhiculée partout, il n’y a pas 36 solutions, il faut continuer à montrer des modèles diversifiés pour qu’ils soient de plus en plus acceptés socialement, valorisés plutôt que culpabilisés. En ce sens, je suis fière de participer à l’initiative #30couleurs qui veut justement déboulonner le mythe du corps qui doit être parfait pour être beau.

Pour ne rien manquer de notre projet, recherchez le hashtag #30couleurs ou cliquez ici ! 

Quelle était votre relation avec votre corps pendant l’adolescence ? Au début de votre vie de jeune adulte ? Maintenant ?

Est-ce que j’aime mon corps, à 45 ans, après deux grossesses? Je ne sais pas. Des jours oui, des jours non. Il ne répond pas aux « standards » de beauté : poitrine menue, jambes zébrées de vergetures et varices, épaules par en-dedans, culotte de cheval, etc. Pourtant, quand on me voit, on me dit que je n’ai pas le droit de me plaindre de rien car je suis « mince », un poids que je dois à mes gênes et à une saleté de bactérie (la C. difficile) qui m’a handicapé le ventre à tout jamais. Donc, parce que je pèse cent livres, je dois automatiquement tout aimer de moi ? Eh non, ce n’est pas aussi simple que ça !

Malgré ce qui me dérange, m’agace, me gêne, je ne le hais pas ce corps qui commence à avoir du vécu. Entre autres grâce à ma mère qui m’a appris très jeune à m’aimer comme je suis. Il m’aura tout de même fallu passer par la chirurgie pour arriver à me mettre en short à l’adolescence. Une tache de naissance sur la cuisse, brun foncé et grande comme un œuf, fut sans doute mon pire complexe esthétique. Heureusement que son ablation était recommandée, sinon, j’aurais passé toute ma jeunesse en pantalon.

Ma mère avait eu beau me transmettre ses valeurs d’acceptation et d’amour-propre, je n’arrivais pas à passer par-dessus le regard des autres pour cette tache sombre sur ma cuisse. La pression sociale du corps parfait est insidieuse, elle s’insinue dans notre tête même si on la rejette. L’éducation à la différence est d’autant plus nécessaire pour la contrer.

 Écoutez l’entrevue de Julie Philippon, à Radio-Canada, où elle explique d’où vient ce projet #30couleurs

 

 

Diversité corporelle: l'histoire d'Ariane

Quelle partie de votre corps préférez-vous et pourquoi ?

Mes petits biceps saillants (cadeau de mon père) ! Je les aime parce qu’ils me rappellent que j’ai en moi une grande force, plus que je l’estime bien souvent. Cette force-là me rend belle, nous rend toutes belles, car nous l’avons toutes en nous.

Lisez l’histoire de l’investigatrice, Julie Philippon, publiée sur le Huffington Post

Pourquoi avoir choisi cette photo, qu’est-ce qu’elle représente pour vous ?

Mon corps, je ne l’aime peut-être pas à tous les jours, mais je peux affirmer qu’en général, je me trouve belle. Même pas maquillée, pas trop coiffée et pas habillée comme une carte de mode. J’ai une étincelle dans les yeux qui persiste malgré les années qui passent, un visage expressif, un sourire franc. Cette photo me le rappelle et montre que je ne raconte pas de blagues quand je dis que j’ai des bras musclés, ha ! ha !

« Ma mère avait eu beau me transmettre ses valeurs d’acceptation et d’amour-propre, je n’arrivais pas à passer par-dessus le regard des autres pour cette tache sombre sur ma cuisse. La pression sociale du corps parfait est insidieuse, elle s’insinue dans notre tête même si on la rejette. L’éducation à la différence est d’autant plus nécessaire pour la contrer. »

Qu’aimeriez-vous dire à la personne de votre choix (vous ado, à un enfant, un adulte signifiant, un passant, etc.)

Reconnais tes qualités, tes talents, tes forces, n’attends après personne pour le faire à ta place. En étant capable de les reconnaître par toi-même, tu cultives ton amour-propre et quand on s’aime, on se trouve belle comme on est ; différente, unique, authentique.

 

Ariane Mimeault

Rédactrice, blogueuse

 

Et vous, quelle est votre histoire? 

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