Le plus beau cadeau pour la fête des Mères c’est…mille choses. Tout aussi différentes pour les unes que pour les autres, selon nos cultures, nos besoins, notre réalité, etc.
Trois besoins pour être une mère heureuse et équilibrée
Que nous soyons mères de coeur ou de sang, plusieurs fois ou pas, grand-mères, arrières-grands-mères, je crois que nous avons tous besoin d’amour, de respect et de reconnaissance.
Trois choses qui n’ont aucune valeur monétaire.
Trois choses qui ne s’achètent pas.
Trois choses qui ne s’attrapent pas en jouant dans les arcades.
Trois choses qu’on ne peut gagner avec un billet de loterie.
Par contre, ces trois choses, elles s’enseignent, elles s’apprennent et elles se partagent. Elles devraient même faire partie de nos savoirs essentiels, de ceux qu’on apprend à l’école ou dans la société à défaut de l’apprendre par l’exemple, à la maison.
Trois choses que nous devrions toutes être en mesure de nous ‘offrir. Trois choses qu’on devrait prioriser. Qu’on devrait pratiquer dès maintenant. Sans attendre que cela ne vienne des autres.
Trois questions qui fessent
Est-ce que comme maman, comme individu, vous vous aimez?
Est-ce que comme maman, comme individu, vous vous respectez?
Est-ce que comme maman, comme individu, vous vous reconnaissez?
Si vous répondez non une seule fois à ces questions (mais peut-être deux ou même trois fois), comment croire que nous allons être aimées, respectées et reconnues? Comment oser attendre cela de nos proches?
Cette année, c’est là où se situent mes réflexions en lien avec la fête des Mères, mais aussi en général. Ça me préoccupe vraiment.
Je connais, de façon théorique, que la maman doit s’aimer avant d’aimer les autres, qu’elle doit penser à elle avant de penser aux autres, comme dans le fameux exemple de l’incident en avion, elle doit mettre le masque à oxygène avant de le mettre à son enfant parce que si elle perd connaissance, elle ne sera pas en mesure de prendre soin de ce dernier et qu’ils risquent tous les deux d’en souffrir.
Je sais tout ça.
De façon rationnelle.
Comment s’aider? S’aimer?
Je suis capable de l’écrire, d’en faire un billet et même de donner une conférence sur COMMENT S’AIDER? Pourtant, au quotidien, je ne suis pas capable, de mettre en pratique tout cela et rapidement, dans le feu de l’action, j’oublie. Je m’oublie.
Comment m’aider? |
J’oublie ce qui me fait du bien.
J’oublie de me faire du bien.
J’oublie que je dois être bien pour faire du bien.
J’en oublie même le bien que cela me fait.
Et je me retrouve trop souvent essoufflée, découragée, ayant l’impression de ne pas être aimée, de ne pas être respectée, de ne pas être reconnue.
Et j’ai de la peine.
Je suis triste.
J’ai mal.
Rebondir. Encore.
Heureusement, il n’est jamais trop tard pour rajuster le tir, il faut seulement que je m’arrête assez longtemps pour le réaliser, avoir un peu de recul, faire juste assez de surplace pour comprendre que dans le fond, si présentement ça na va pas super bien, c’est que je me suis simplement…oubliée.
Et dans ce temps-là, pas besoin de m’enfoncer encore plus en me faisant des reproches, en broyant du noir, en remettant en cause mes actions, mes relations, voir ma vie. Non, ce qui me fait du bien, c’est de prendre une pause.
Puis une grande respiration. Deux. Trois. Et m’arrêter pour réfléchir à ce qui ne va pas. À ce que je pourrais rapidement changer dans l’immédiat. Souvent, je n’ai pas beaucoup de pouvoir sur la situation, mais d’y réfléchir me permet de la regarder sous un autre angle et de changer ma propre perception.
Si je ne me sens pas assez aimée de mes proches, ça veut peut-être juste dire que ça fait trop longtemps que je n’ai pas eu le temps de m’aimer? Apprécier mes forces, mes qualités, mes ressources, les belles choses qui font de moi la personne que je suis.
Si je ne me sens pas assez respectée, peut-être est-ce un peu de ma faute? Que je ne me suis pas respectée moi-même assez, que j’ai passé par dessus trop de choses qui vont contre mes valeurs?
Si je ne me sens pas assez reconnue, peut-être est-ce que cela vient de moi? Que je me dévalorise trop souvent? Que je ne célèbre pas mes bons coups, que je n’enregistre pas assez les belles choses que je réalise? Que je ne me donne pas moi-même cette petite tape sur l’épaule qui me manque?
Et si tout venait de moi? Au-delà des situations sur lesquelles je n’ai aucun contrôle? Que j’arrêtais de mettre ça sur ma vie difficile, les épreuves que je rencontre, etc.
Est-ce que pour prendre soin de moi, j’ai besoin d’être à bout?
Pourtant, ce sont les mots que j’ai utilisé textuellement lorsque la semaine dernière, j’ai pris un rendez-vous avez mon esthéticienne pour un soin reçu en cadeau pour mon anniversaire en janvier dernier. Il y a 5 mois. Je n’avais pas eu le temps encore de me mettre à l’horaire un p’tit deux heures juste pour moi, dans la ville voisine.
Avec du recul, je comprends que c’est ridicule.
Alors, maintenant, qu’est-ce que je peux faire pour prendre soin de moi? Ou encore « mieux prendre soin de moi »? Prendre le temps de respirer, de bouger plus, de manger moins et mieux, dormir assez, de mieux gérer mon stress.
Faire de la place dans ma vie, mon horaire, pour que malgré les surprises et les imprévus, qu’il me reste un peu de temps pour moi. Parce qu’avec les années, je commence à reconnaître mes mécanismes de défense et bien qu’ils me permettent d’affronter une situation difficile avec force et sang froid, ça m’use petit à petit, ça devient un cercle vicieux.
Ne serait-ce pas le plus beau des cadeaux de la fête des Mères que je pourrais m’offrir?
Et vous, que faites-vous pour prendre soin de vous? Y arrivez-vous au quotidien?