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Donner ce dont on a (vraiment) besoin

J’ai souvent lu, ou entendu, que les gens donnaient ce dont ils avaient besoin, qu’ils agissaient exactement comment ils souhaitent qu’on agisse avec eux.

Donner ce dont on a (vraiment) besoin Julie Philippon

Ça ne me résonnait pas vraiment, je ne comprenais pas le lien. J’ai toujours agis de bon coeur, avec amour, passion et intérêt. J’ai toujours cru que c’était gratuit, sans attente.
Puis, à force de donner, offrir, accompagner, entourer, etc., j’ai réalisé (avec de l’aide), qu’il y avait effectivement un lien.

C’est un mélange de plusieurs choses. 

Depuis que je suis petite, on me dit g’agir avec les gens comme j’aimerais qu’on soit avec moi (héritage judéo-chrétien?). Mais, ça va plus loin encore.
J’ai effectivement besoin d’amour, de gentillesse, de douceur et surtout, de reconnaissance. Je ne compte pas ce que je donne, ce que je fais. Mais, à certains moments, ça me revient. 

Serais-je calculatrice finalement?

Je ne le sais pas, mais quand j’accompagne, par exemple, mes enfants au quotidien, que je fais preuve d’amour, d’empathie, de bienveillance et de patience, que je vais aux barricades pour eux, que je répare leurs dégâts, que je perds des contrats, que je prends le peu d’argent que je réussis à gagner pour leur acheter un truc dont j’aurais besoin, mais que je mets sur ma liste de souhaits, à la place, etc. 

En plus d’espérer en faire de bons humains aux belles valeurs, autonomes malgré les défis, responsables et engagés, j’ai une autre attente.

Oui, finalement, j’ai une attente. 

Ce n’est pas donnant-donnant, je sais bien qu’ils ne peuvent m’offrir exactement ce que moi, une adulte, je leur offre, mais j’ai quand même une attente. Qu’ils soient gentils et reconnaissants, qu’ils me disent merci.Et cette attente, bien je réalise qu’elle est présente dans plusieurs sphères de ma vie.
Ce besoin de reconnaissance de mes pairs, de mes enfants, de mon conjoint, il est bien présent, même si j’ai toujours cru et affirmé le contraire.

Ça créé des attentes, donc forcément, des déceptions.

Je croyais avoir mis cela de côté étant jeune, alors que j’avais réalisé qu’au jeu des comparaisons, j’étais plus souvent qu’autrement, perdante.
Puis là, à 43 ans, je réalise que ça revient, que ce n’est vraiment jamais parti et je me sens très démunie.
Dans les faits, je ne le suis pas, je suis capable de me raisonner, d’utiliser des outils, mes connaissances, mes livres, mes trucs, etc. 

Mais dans mon coeur, dans ma tête et dans corps malade, je me sens démunie et je souffre.

Et quand je souffre et que j’ai besoin de sourire, de douceur, d’amour et d’attention, je me retourne et j’offre sourire, douceur, amour et attention.
Fiston voulait des crêpes, crêpes il a eu, avec un bonhomme  sourire en plus. Même s’il avait été désagréable depuis mon levé, pcq dans l’action, je ne calcule pas, je ne suis pas assez rapide et que j’ai acquis le réflexe de faire plaisir.*
Finalement, j’aurais dû m’en faire une à moi aussi, ça aurait été un bon début!

Et vous, avez-vous tendance à offrir ce dont vous auriez vraiment besoin? 

* vous aurez compris, j’ai utilisé un exemple anodin pour exprimer un constat beaucoup plus sérieux. 

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