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Une histoire glande thyroïde, la mienne! #maladie

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L’année 2015 a
été, disons, difficile. Particulièrement dans ma vie personnelle où mon cœur de
maman a reçu de nouveaux diagnostics a vécu de grands stress et plusieurs
autres trucs trop intimes pour les nommer. Côté couple, nous avons aussi connu
une crise. Puis, pour la première fois, j’ai été malade, vraiment malade, comme
dans « j’ai attrapé une thyroïdite
virale 
».

Une histoire de glande thyroïde Julie Philippon
« Ralenti ou mourir » Crédit photo Julie Philippon

J’ai mal, mais j’endure

Ça a commencé par
un serrement à la gorge de plus en plus grand que j’ai nié puis mis sur le
compte de l’anxiété : quand tu ne dors pas assez pendant plusieurs
semaines, que tu
t’inquiètes pour la santé
et la sécurité des enfants, c’est fort possible
que cela arrive.
Je suis devenue
de plus en plus irritable, je trempais mon lit chaque nuit (ha! Non! Pas la
préménopause déjà?), je tremblais, j’étais épuisée, etc.  Je n’avais pas faim, j’étais essoufflée,
j’avais des vertiges. Je
me décourageais de jour en jour
, repoussant la douleur, niant mon état
physique et mettant le compte de tous ces bobos sur ma santé mentale qui
déraillait sans raison pourtant.
De toute façon,
plusieurs me disait, « tu en fais trop », « tu ne penses pas
assez à toi », « quand on brûle la chandelle par les deux bouts, cela
nous rattrape », « c’était prévisible avec tout ce que tu as vécu les
dernières années que ton corps te lâche », alors que d’autres soulignaient
ma perte de poids (mais je pers du poids depuis 3 ans parce que je fais des
efforts, c’est juste que ça paraît plus maintenant, non?), « wow, tu as
encore maigri? », « tu es belle, toute petite », etc.

Une histoire de glande thyroïde Julie Philippon
Je ne vais pas bien, mais il y a de la lumière sur mon chemin –  Crédit photo Julie Philippon

Et si j’étais malade pour vrai?

Un vendredi
matin, une amie infirmière m’a encouragée à aller consulter pour être certaine
que c’était juste l’anxiété. De toute façon, je
souffrais vraiment
, j’avais besoin d’aide et de soulagement, peu importe la
raison de mon état.
J’ai fait
plusieurs démarches pour trouver une clinique – je n’ai pas de médecin de
famille – pour finalement avoir un rendez-vous dans une clinique sans
rendez-vous (suis-je la seule à trouver que ça sonne drôle?). Et là, j’ai
frappé un premier mur.
J’ai été
accueillie par une infirmière puis un docteur et j’ai appris que je faisais
possiblement de l’angoisse, mais que ma glande thyroïde était très enflée, du
double voir du triple de sa taille normale et je suis repartie avec une
référence pour une échographie et des tests de sang, un peu surprise, mais sur
le mode « action » comme dans « fille, tu vas aller passer les
tests au plus vite et tu vas savoir ».
J’ai obtenu un
rendez-vous l’après-midi pour mon échographie et c’est là que j’ai frappé mon
deuxième mur, ou encore, qu’il s’est écroulé sur moi : j’ai eu peu
d’expérience pour ce genre d’examen. Elles se limitaient pendant mes
grossesses, c’était joyeux et surtout, ça ne faisait pas mal!  Alors que la technicienne passait la sonde
encore et encore sur ma gorge, ça me faisait tellement mal, j’ai eu peur :
et si j’étais vraiment malade? Et si j’avais des trucs au cou? Comment souffrir
autant s’il n’y a rien?

Maladie auto-immune ou une infection virale?

Je suis repartie
les yeux rouges, épuisée et un brin honteuse d’avoir pleuré autant, je ne suis
pas si douillette pourtant, je ne comprenais plus rien. Le lundi matin, c’était
les prises de sang. Toujours souffrante et de plus en plus inquiète,
j’attendais des nouvelles. Le mardi, j’ai appelé en fin de journée à la
clinique, je me sentais trop mal et là, j’ai eu un début de réponse :
j’avais un problème avec ma glande thyroïde, le docteur voulait me voir le
jeudi matin avant sa journée. Après mon rendez-vous, j’ai su que mes tests
sanguins n’étaient pas bons,  ma glande
thyroïde était hyperactive
, j’avais trois nodules assez volumineux sur ma
glande qui expliquaient ma douleur et que je devais voir un endocrinologue pour
la suite.

Une histoire de glande thyroïde Julie Philippon
Comme s’il y avait une barrière sur mon chemin – Crédit photo Julie Philippon

J’ai réussi à
avoir un rendez-vous assez rapidement en endocrinologie
(ce qui n’était
pas toujours une bonne nouvelle en soi) et j’ai été faire des tests sur deux journées
en médecine nucléaire pour pouvoir savoir si mon problème était dû à une maladie
auto-immune
  comme la maladie de Basedow (le pire scénario) ou une infection
virale
. J’ai aussi pris que dans les dernières semaines, j’avais vraiment
perdu beaucoup de poids (plus de 20 livres), que je devais arrêter de
m’entraîner parce que mon cœur fonctionnait trop vite, que je devais commencer
une médication pour le ralentir et que si je voulais voir une différence, jedevais aussi cessez celui que je prenais pour mon TDAH qui est un
psychostimulant. Bref, pas mal trop de trucs en même temps.
Le deuxième jour
à l’hôpital, quand mon médecin a reçu tous les tests, il était très content
parce que la maladie auto-immune a été écartée, mais sur le coup, je me sentais
tellement mal que j’étais vraiment découragée, je me serais couchée en petite
boule dans un lit et j’aurais dormi jusqu’au printemps sans même penser à la petite jaquette bleue.

Ma glande thyroïde est hyperactive, mais moi je suis sur le cul

J’ai une infection
virale de la glande thyroïde
, ou encore une thyroïdite
et il n’existe pas vraiment de traitement, ça prend juste du temps, soit
environ un an. Et un an, c’est terriblement long pour une impatiente, surtout
quand on ne peut vraiment pas faire grande chose à par ralentir et attendre.
J’ai aussi des nodules
thyroïdiens
qu’on surveille, mais ils me font moins souffrir depuis Noël.
Depuis, j’ai
ralenti pas mal toutes mes activités, manquant plusieurs évènements, cours,
conférences, soupers, sorties, etc., j’ai mangé beaucoup de chocolat, repris
presque tout le poids perdu trop vite l’automne dernier et j’ai joué des jeux
sur mon iPhone comme Sugar Crush qui abrutissent le cerveau.
« Je suis au ralenti. Je dois ralentir.Ça me ralentit. 




Mon énergie
revient lentement, ça fait du bien parce que j’étais même plus capable de lire
et de regarder un film, ça vous donne une idée de comment ça pouvait tourner au
ralenti dans ma tête. Je me repose.  Pis
je ne trouve pas ça facile. En même temps, ça me permet aussi de retourner à
l’essentiel, de faire du ménage dans mes idées et dans ma vie en général. J’ai
des bonnes et des moins bonnes journées, ça influence mon moral et je dois me
parler très fort pour ne pas tomber dans le jugement et la culpabilité.
L’occasion parfaite pour travailler sur mes petites bibittes, de recommencer le
yoga et d’essayer la méditation.
Ce qui m’attriste
le plus quand j’y pense, c’est à quel point j’ai enduré une grande douleur
physique, la mettant sur le compte de l’anxiété alors qu’elle était réelle :
imaginer avoir une balle de golf et deux billes dans la gorge comment cela peut
faire mal. Ça en dit long sur ma capacité à ignorer mes besoins, à avoir peur
du jugement et à repousser mes limites pour des mauvaises raisons.
Maintenant, je
sais. Et je me soigne. Un jour à la fois, voire une heure à la fois.
Suis-je la seule
à avoir souffert autant avant de demander de l’aide? Comment faites-vous pour
vous faire du bien? Pour aller mieux? Partagez-moi vos trucs, je veux savoir. Je veux aller mieux.

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