Mon père a la forme bulbaire de la SLA. Concrètement, ses muscles de la parole et de la respiration meurent tranquillement, ils s’atrophient.
Il y a un an, nous ne savions pas encore qu’il en était atteint. Il conduisait, vivait seul dans sa maison, faisait ses courses, son ménage, son lavage et il prenait soin de ses deux chats.
Depuis mai dernier, il demeure dans un CHSLD, j’ai rangé, lavé, vendu et vidé sa maison en quelques mois, je suis sa mandataire et #€^#*^ que c’est pas facile…
Il ne parle plus, il est incapable de faire des sons ou des syllabes. Il a de la difficulté à avaler, il doit manger des aliments ayant la texture « miel » et épaissir ses liquides avec de la poudre, sinon, il s’étouffe.
Il bave, ses lèvres sont devenues minces et sèches, il pleure beaucoup (un des aspects de sa maladie) et comme il l’écrit si bien, il est très sensible.
Mes enfants ne veulent plus lui faire des câlins et comme il ne comprend pas, il les serre encore plus fort dans ses bras. Ils m’accompagnent parfois, mais je ne les oblige plus.
Dernièrement, avec une copine, je réfléchissais à l’importance du jeu dans ma vie de maman et d’enseignante, quelle place il prenait et comment il pouvait aider.
Samedi dernier, lors de ma dernière visite, j’ai réalisé qu’avec mon père, le jeu était devenu LA seule chose à faire.
Le jeu.
Sur le même sujet, avez-vous les dernières campagnes de Naître et Grandir sur le jeu, dont le livre?
Voici un extrait vidéo de la directrice, Geneviève Doray,
invitée l’émission Alors, on jase!
que vous pouvez voir en
cliquant ici.
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Le jeu est-il présent dans votre vie d’adulte?