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LEDP ou l’échelle de la peine: quel est votre score?

Échelle de la peine: quel est votre score?

Connaissez-vous l’échelle de la peine? Non? Comment faites-vous pour l’évaluer alors?

Depuis ce matin, je n’ai pas eu une minute à moi pour m’asseoir et écrire, mais dans ma tête, ça tourne, ça roule et ça compose! Avec les derniers évènements  qui se sont produits tant dans ma vie personnelle que professionnelle, j’ai commencé à réfléchir à un nouveau concept qui pourrait nous aider à évaluer notre peine. Bien oui! Pourquoi pas une échelle de la peine, il existe déjà celle de la  douleur , celle de Richter, celle de la colère, non?

Comment mesurer sa peine?

Pour vaincre sa douleur, il est primordial de l’extérioriser. Les larmes refoulées ne s’évaporent pas; la tristesse qu’elles expriment demeure au fond de nous. Peu importe que vos larmes passent pour un signe de faiblesse ou une effusion théâtrale, elles charrient votre peine de l’intérieur vers l’extérieur,
Ainsi, on pourrait mesurer une peine aux nombres de bières ou de coupes de vin bues, aux bols de céréales mangés, aux kilos de graines de gazon de semés (excessive, je suis rendue à 9 kg depuis lundi soir), aux réveils nocturnes même quand tu n’as plus de bébé, aux « crises de pétage de boutons » et aux doigts rongés, etc. – Elisabeth Kübler-Ross

Ainsi, on pourrait éviter de longues conversations en disant tout simplement son score du jour pour justifier une journée de congé ou l’achat de la nouvelle bébelle. J’imagine bien remplir un formulaire en écrivant à la ligne raison de l’absence: LEDP 8/10. Ou encore arriver devant un bar ou un centre de soins et de demander un spécial LEDP 6/10… Une vignette affichant notre cote du jour à la porte de notre bureau pourrait nous renseigner rapidement notre entourage que nous sommes dans une situation délicate et que les larmes ne sont pas loin (et que c’est pour ça qu’on s’enferme!).

L’échelle « LEDP »

Notez aussi que toutes les peines confondues seraient valables, que ce soit pour la perte d’un être cher ou même d’un animal, une mauvaise nouvelle, une maladie ou juste une petite péripétie, on ne pourrait juger celles des autres une fois les cotes établies. C’est vrai, qui suis-je pour déclarer que l’ongle cassé d’une est moins important que le match de perdu pour un autre?

De plus, les cotes pourraient fluctuer dans la même journée comme à la bourse! Personnellement, depuis hier, je suis passée de 2 ou 3 jusqu’à un gros 9 aujourd’hui quand je me suis permis une grosse crise de larmes (dans un bureau, la porte fermée, avec une personne de bonne écoute) alors que ce soir, je suis revenue à un état plus viable et stable. Ouf!

Attention, nous ne sommes pas tous égaux face à la douleur

Mais attention, un élève que j’apprécie beaucoup a récemment été opéré pour une péritonite. Lorsqu’on lui a demandé d’évaluer sa douleur sur une échelle de 1 à 10, il a répondu 3, alors qu’il devait souffrir le martyre. Comme quoi nous ne voyons et ne sentons pas tous les choses de la même façon.

De plus, nous ne vivons pas les mêmes situations, avec le même bagage, les mêmes outils, la même réalité. Perdre un proche d’une mort violente n’implique pas la même douleur, le même désespoir, les mêmes deuils que de ne pas avoir une place pour une conférence ou un cours que nous souhaitions tant suivre.

Enfin, nous n’avons pas à juger la peine des autres. Même la nôtre. Ça nous appartient.

Et vous, aujourd’hui, quelle est votre cote sur l’échelle de la peine?

N’oubliez pas, allez chercher de l’aide, ne restez pas seul. Et si on vous ferme la porte ou qu’on la garde close, allez à la suivante.

 

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